Comme lors de l’exercice 2016/2017, la rédaction de PiedsCarrés-Féminin s’est rassemblée pour statuer des récompenses individuelles de la D1 Féminine. Des récompenses décernées cette fois-ci par des experts du football féminin. Ce qui n’est pas toujours le cas des trophées de l’UNFP ou de la FIFA qui souvent, ne suivent pas toujours assidûment ce qu’il se passe du côté du foot fem’.
Ces récompenses individuelles donnent souvent lieu a des débats animés à la rédac’ mais aussi entre les fans. Entre préférence des uns, arguments des autres, il est habituellement difficile de trouver un terrain d’entente, mais pas cette fois. Rarement nous nous sommes entendus aussi vite sur les joueuses à récompenser. Voici le résultat de notre concertation :
- Meilleur entraîneur : Jérôme Dauba (Girondins de Bordeaux)
Jérôme Dauba c’est avant tout un recrutement bien pensé. Des joueuses étrangères expérimentées comme Niamh Fahey arrivée de Chelsea, Erin Nayler gardienne néo-Zélandaise en provenance de Lyon ou encore Carol Rodrigues l’excellent point de fixation brésilien. Mais c’est aussi l’éclosion de jeunes talents qui sous sa houlette sont parvenues à passer un cap, à l’image de Juliane Gathrat (21 ans) et Nadjma Ali-Nadjim (23 ans). Bien que le maintien ne soit pas mathématiquement assuré à 2 journées de la fin, la 5ème place au classement des Girondines avec 22 points est révélatrice des progrès effectués par le club qui, l’an dernier, avait terminé premier non-relégable avec 16 points. Cette saison, Bordeaux à moins subi et a mieux géré la possession du ballon, son jeu dynamique et rapide a été à la base de ce succès. Un succès, auquel on peut lier Laurent Friconnet, adjoint de Dauba, qui a assuré l’intérim en Janvier après le malaise de ce dernier lors du match de coupe de France contre La Roche-sur-Yon (D2). Bravo Messieurs !
- Meilleure espoir : Marie-Antoinette Katoto (Paris Saint-Germain)
Les candidates à ce titre étaient sérieuses. Delphine Cascarino (OL), Selma Bacha (OL) et Grace Geyoro (PSG) n’auraient clairement pas volé cette récompense si elles avaient été désigné vainqueurs, cependant, la saison de Katoto a été un cran au-dessus de celle des autres.
Son importance au sein du groupe parisien n’a pas d’égale en D1. MAK a disputé 19 rencontres (dont autant de titularisations) sur les 21 possibles. Ses concurrentes ? Geyoro aligne fièrement 11 titularisations pour 17 matchs disputés, là où les deux Lyonnaises ont un peu de retard avec 6 titularisations chacune, pour un total de 17 apparitions pour Delphine et de 9 pour une Selma Bacha âgée de 17 ans seulement. La native de Colombes pointe à la deuxième position au classement des buteuses avec 20 réalisations. Ces dernières sont précieuses pour le Paris Saint-Germain puisqu’elles représentent 36% des buts du club de la capitale. Seule Kim Cazeau fait mieux en D1 avec 55% des buts inscrits de l’ASPTT Albi. Une saison loin d’être terminée pour la sereal-buteuse puisqu’une qualification à la prochaine Ligue des championnes est encore en jeu. Sans oublier la Coupe du Monde U20 en terre Bretonne cet été avec les bleuettes. Relâchement in-ter-dit !
- Meilleure gardienne : Erin Nayler (Girondins de Bordeaux)
Si le club Bordelais possède la 4ème meilleure défense du championnat, il peut remercier Nayler car la gardienne arrivée de Lyon l’été dernier y est pour quelque chose. Barrée par Sarah Bouhaddi et Méline Gérard, son passage chez le club désormais 12 fois champion de France n’a pas été une franche réussite. Mais Erin a su rebondir de la plus belle des manières en rejoignant Bordeaux avec la lourde tâche de succéder à la talentueuse Elisa Launay partie pour le LOSC. La portière de 26 ans nous a gratifié de nombreux arrêts de grande classe, figurant très régulièrement dans les Tops arrêts de la semaine.
- Meilleure joueuse défensive : Lucy Bronze (Olympique Lyonnais)
Agacés par le trophée de « meilleure joueuse de la saison » qui au final ne récompense que les joueuses du secteur offensif, nous avons décidé depuis l’an dernier de décerner les titres de meilleure joueuse défensive & meilleure joueuse offensive de façon distincte afin que la parité soit respectée.
Mais finalement, Lucy Bronze aurait pu remporter les deux tant son volume de jeu est épais. Son apport offensif est certes conséquent mais ce sont bien ses qualités défensives qui lui permettent d’accéder à ce titre prestigieux. Rarement prise en un contre un, la PFA Player of the year 2017 excelle dans l’art de forcer son adversaire à défendre. Chose qui contrarie beaucoup les ailières qu’elle affronte et qui en somme, finissent par perdre en lucidité une fois arrivées dans la zone de vérité. Débarquée de Manchester City en Août, Bronze n’a pas mis longtemps avant de mettre la D1 à ses pieds. Congratulations !
- Meilleure joueuse offensive : Eugénie Le Sommer (Olympique Lyonnais)
Saison aboutie pour Eugénie. Elle a su apporter un plus à l’OL dans plusieurs aspects du jeu et mérite amplement cette distinction. ELS est la seule joueuse de D1 avec Gaëtane Thiney à figurer à la fois dans le top 5 des meilleures buteuses et dans celui des meilleures passeuses de ce championnat. Le Sommer comptabilise 15 buts (3ème meilleur total de D1) et 10 passes décisives (meilleure passeuse de D1), là où Thiney compte 10 buts et 9 passes décisives. Une joueuse complète qui ne se contente pas d’un simple rôle de buteuse, c’est aussi une passeuse d’exception, une dribbleuse de talent et un excellent leader technique pour cette équipe lyonnaise. Reynald Pedros peut s’estimer heureux de pouvoir composer avec une telle joueuse.
- Meilleur XI de D1 Féminine 2017-2018 :
Certaines faisaient déjà parti de notre XI Type 2016-2017 alors que d’autres font leur apparition, découvrez sans plus attendre le XI D’OR de #PCF pour la saison 2017-2018, en vidéo ⤵️