3ème en 2014, 2ème en 2016… La suite logique aurait voulu voir l’équipe de France finir première de sa Coupe du monde. Organisée sur ses terres, et avec une génération au talent indéniable, on ne vous cache pas notre déception quant-à cette place au pied du podium. Analyse sans langue de bois (comme toujours chez PCF) de la compétition des Bleuettes à travers un TOP/FLOP inédit !
TOPS :
⭐⭐⭐ Julie Thibaud : Ses deux saisons pleines en D1F avec Soyaux (2016/2017) et Bordeaux (2017/2018) lui ont apporté énormément d’expérience et ça s’est vu sur ce mondial. Du calme et de la sérénité dans sa façon de gérer sa défense, un positionnement d’une justesse sans faille et des interventions aussi propres que ses relances. Pas de surprise en découvrant qu’elle a été sur cette compétition la joueuse la plus utilisé côté français après Selma Bacha.
Temps de jeu et rôle important en club + prestations abouties avec les bleuettes dans une grande compétition + Jeunesse & Expérience + Vivier national mince à son poste chez les A… Corinne tu vois ce qu’on veut dire ?
On retient : Son match référence contre l’Espagne et Patri Guijarro, meilleure buteuse et meilleure joueuse de cette Coupe du monde, lors de la demi-finale.
⭐⭐ Amélie Delabre : RÉ-VÉ-LA-TION. Cette fille est en pleine ascension depuis Décembre 2017. Et elle ne semble pas décidée à s’arrêter. Révélée à Saint-Etienne (D2F) l’hiver dernier, Amélie Delabre ne gravit pas les échelons, elle les avale. 6 buts en 7 matchs de Décembre 2017 à Mai 2018 ont suffit à la propulser en tant que remplaçante sérieuse au poste d’attaquante pour cette Coupe du monde U20. Et aux vues de ses performances, elle vient de franchir un nouveau cap. La voilà qui figure à la deuxième place des Tops de PiedsCarrés-Féminin à seulement 17 ans. Dix-sept petites années au compteur mais déjà une science du football très pointue et des déplacements réfléchis. Delabre c’est un concocté d’efficacité et de puissance. Son jeu en remise est un atout à ne pas négliger qui fera très certainement le bonheur du FC Metz où elle s’est engagée en Juillet dernier.
On retient : Son triplé en 33 minutes dans le match décisif pour la qualification contre les Pays-Bas.
⭐ Emelyne Laurent : Face à l’incapacité des Bleuettes à déstabiliser les blocs adverses collectivement, Laurent a offert de l’espoir au public français avec ses coups d’éclats, ses dribbles, et ses accélérations. Une fois le NOS (Nitrous Oxyde System) activé et le sprint lancé, difficile d’apercevoir autre chose que son numéro et sa petite silhouette s’éloigner de la défenseure censée être au marquage. Malheureusement, le dragster n’a pas toujours été bien servi. Le peu de ballons envoyés dans la course ou dans le dos de la défense n’arrivaient que rarement à destination. Souvent esseulée lorsqu’elle a décidé d’augmenter la cadence, Emelyne a dû par moment temporiser longtemps avant de trouver une solution.
On retient : Sa vitesse. Ses 4 buts qui font d’elle la meilleure buteuse française à égalité avec Delabre. Mais également ses deux occasions manquées. L’une contre l’Espagne en demie, l’autre contre l’Angleterre dans le match pour la troisième place, qui auraient pu faire basculer le destin des Bleuettes.
Bonus ⭐ Stéphanie Frappart : Son trio arbitral a réussi une excellente prestation lors de la finale. Une finale avec très peu de contestations et où aucune décision n’a provoqué la colère / l’incompréhension des joueuses, des coachs, ou du public. Cocorico grâce à elle, la Frances était en finale et elle a livré une top prestation ! 🇫🇷️
FLOPS :
😡😡😡 Gilles Eyquem : Ses choix tactiques et son coaching douteux notamment lors de la demi-finale contre l’Espagne en a ulcéré plus d’un(e). Cependant on ne s’attardera pas là-dessus, ces sujets ayant déjà été abordés lors de notre décryptage de l’élimination. Ce qui dérange plus que les failles dans son coaching, c’est sa gestion catastrophique du groupe. Comme lorsqu’il a « enterré » ses cadres après le match nul contre la Nouvelle-Zélande. Et ce même une fois la compétition terminée.
« Je me suis trompé de joueuses au départ, surtout sur celle qui aurait dû être la leader. Derrière, cela a été difficile de remobiliser le groupe. » ~ Via footofeminin.fr
Sa facilité à rejeter 80% de la faute sur les joueuses, est agaçante. La seule chose qu’il regrette c’est de ne pas avoir fait les bons choix de joueuses. À aucun moment on l’entend se remettre en question sur ses décisions tactiques ou son approche vis-à-vis de groupe. Remise en question quasi-nulle. Il a cru bon terminer sa sortie médiatique avec des propos surprenants :
« Celles qui manquaient de détermination étaient sur le banc. Celles qui n’ont pas compris ce que représentait le coq français. » ~ Via footofeminin.fr
À aucun moment lors de cette interview (que vous pouvez retrouver en intégralité sur footofeminin.fr) il ne s’est comporté en protecteur pour ces jeunes joueuses qui restent malgré tout leur talent et toutes les attentes qu’il y a autour d’elles, de jeunes joueuses. Pire encore il aurait pu provoquer une cassure dans le groupe en pointant du doigt juste une partie de celui-ci. Les éducateurs dans tout le pays se battent pour inculquer aux plus jeunes qu’on gagne ensemble et qu’on perd ensemble. Que quand on perd c’est pas untel ou untel le responsable mais tout le monde, mais ça ne l’a visiblement pas empêché de tenir ce genre de propos. À la rédac’ on pense sincèrement qu’il a fait son temps à la tête des sélections jeunes. Beaucoup de joueuses de ce groupe auront du mal à retravailler avec lui à l’avenir avec tout ce qui a été dit, que ce soit face caméra ou dans l’intimité du vestiaire.
On retient : Qu’il est temps de partir pour lui.
😡😡 Marie-Antoinette Katoto : On l’avait quittée sur un TOP lors de la finale de la Coupe de France et on l’a retrouve sur un FLOP après cette Coupe du monde U20 ratée. Voir l’équipe de France terminer à la 4ème place est une surprise car on l’a croyait capable d’aller au bout. Mais cette surprise n’est rien quant à celle de voir Marie Katoto traverser cet événement sans avoir d’impact positif dessus. Pire, elle a été le maillon faible de l’équipe de France ne réussissant… Rien à part une passe décisive lors du premier match qui est venue couvrir une prestation bien moyenne. Trop de pression sur les épaules de la jeune attaquante ? Un brassard trop lourd à porter pour la timide native de Colombes ? Une gestion de la joueuse défaillante par le staff ? Quoi qu’il en soit MAK n’a pas répondu présente là où d’autres (Stanway avec l’Angleterre, Guijarro avec l’Espagne : 6 buts chacune) l’ont fait. Son talent est indéniable et sa force de caractère va se développer grâce à cette mésaventure. Katoto va revenir plus forte ; clubs de D1 Féminine : vous êtes prévenus.
On oubli : Tout et on recommence
😡 Anahita Zamanian : Souvent louée par les commentateurs télé, on a eu du mal à la redac’ tout au long de la compétition à y voir un réel apport. Peu de passes vers l’avant sont arrivées à destination, une réalité qui explique en partie les difficultés dans le jeu de l’équipe de France U20 sur cette compétition. Anahita n’a pas été la seule à avoir du déchet dans ce registre mais elle est la n°10 de cette équipe et on est en droit d’attendre plus d’elle. Censée être dépositaire du jeu des Bleuettes, elle a failli à sa mission. De belles promesses certes car cette fille pue le foot mais un cap à passer.
On retient : Son histoire et le parcours de ses parents qu’on nous a rappelé à chaque match sur C8.