Défait par le Paris Saint-Germain 1-0 après 428 minutes sans but encaissé, PiedsCarrés-Féminin présent lors de la rencontre, s’est entretenu avec Frédéric Biancalani, coach de l’En Avant de Guingamp depuis juin 2018. Si le club Breton se maintient dans l’élite du football féminin depuis douze saisons maintenant, arrivé dixième à 2 points du premier relégable la saison dernière, les rouges et noirs reviennent de loin.
Les ambitions ont-elles évolué ? PCFF a voulu savoir.
PCFF : Vous revenez de loin avant cette série de quatre matches sans défaite qui s’est arrêtée aujourd’hui. Quel est concrètement l’objectif de Guingamp cette saison ?
Biancalani Frédéric : Finir le plus haut possible, je ne me fixe aucun objectif, le maintien bien sur comme tous les coachs, il ne faut pas se voiler la face mais moi aujourd’hui, je n’ai pas de limite avec cet effectif. l’effectif ne connaît pas non plus ses limites, on l’a vu aujourd’hui face au PSG, on doit donc grandir, avancer et essayer de terminer le plus haut possible.
PCFF : Même titiller Lyon et le Paris Saint-Germain ?
Biancalani Frédéric : C’est sûr que l’on ne va pas concurrencer Lyon ni le PSG, ça on le sait très très bien, mais aujourd’hui les filles doivent prendre conscience et penser qu’on peut finir assez haut. Il y a certainement des filles qui étaient impressionnées par les joueuses du PSG mais bon si on joue en D1 et qu’on veut passer des étapes, à un moment donné ça passe par là. J’ai un effectif qui est jeune mais j’espère que ce genre de match va les faire grandir en tant que femme et aussi en tant que joueuse de foot.
PCFF : Avez-vous pour objectif d’avoir au moins une joueuse de Guingamp à la Coupe du monde ?
Biancalani Frédéric : Ça, ce sont des objectifs personnels qu’elles se sont fixés, moi je suis là pour leur apporter tout ce que je peux leur apporter, je vais les pousser pour qu’elles y aillent et qu’elles aient aucun regret par rapport à ça. Après ce sera les choix de Corinne et qu’il faudra respecter, mais l’objectif est de la mettre dans la difficulté lors de sa liste.
Voilà enfin des ambitions assumées de la part d’un coach de D1, malgré les contraintes du statut semi-profesionel, un budget restreint et un effectif jeune (21 ans de moyenne d’âge) auxquels il sera confronté. La volonté de Frédéric Biancalani de pousser ses joueuses au meilleur ne peut qu’être saluée. Pour une joueuse qui n’a connu que la lutte au maintien rien de mieux que de sentir que ce qui semblait impossible hier peut devenir possible avec du mental, du travail et de la confiance en soi. Si les objectifs ne seront pas atteints dans l’immédiat, le visage montré face aux Parisiennes et aux Lyonnaises (défaite 3-0 à la 67′ 71′ 86′) est de bon augure pour la suite.