Vous entendez son nom sans cesse depuis deux jours. La première Ballon d’Or de l’histoire du football féminin apparaît partout et n’a pas fini de faire parler d’elle.
Ada Hegerberg, ballon d’or et joueuse la mieux payée au monde
Ada Hegerberg vit des jours heureux en cette fin d’année 2018, sa réussite avec l’OL y est pour beaucoup mais son Ballon d’Or obtenu avant-hier a donné une nouvelle dimension à l’année écoulée et à la carrière de la joueuse. Il faut s’avoir que l’attaquante au numéro 14 en hommage à son idole Thierry Henry, est également la joueuse la mieux payée du circuit. Et ce, depuis sa prolongation de contrat l’été dernier qui a porté son salaire brut à environ 400 000€ – 500 000€ par an, soit un salaire mensuel situé entre 33 000 et 41 500€ brut (source : Sport Reporter, Canal+). Elle devance de peu certaines de ses co-équipières comme Wendie Renard & Amandine Henry dont les salaires sont situés entre 25 000 et 30 000 € brut mensuel.
Des salaires qui paraissent élevés mais qui pourtant sont encore à des années lumières de ceux du football masculin où Lionel Messi touche un peu plus de 3 millions d’euros par mois, soit 40 millions annuels. Viennent ensuite Cristiano Ronaldo et Neymar Jr qui ne sont pas très loin de ces chiffres avec 2,6 millions mensuels pour le Portugais et 2,5 millions pour la star brésilienne (soit respectivement 31 et 30 millions annuels). Ne crions pas au scandale inintelligemment concernant ces écarts entre les salaires des hommes et celui des femmes, ces salaires sont directement liés à l’argent généré par ces personnes pour leurs clubs. Messi, Ronaldo & co vendent des maillots dans le monde entier, remplissent des stades à eux tout seuls, et font augmenter les prix des droits télé grâce à leur simple présence dans un championnat. Ce qui n’est pas encore le cas dans le foot féminin. Cependant les choses vont dans le bon sens. Canal+ a mis un peu d’argent sur la table pour récupérer les droits TV de la D1 Féminine jusqu’en 2023, et les contrats fédéraux en D1F se multiplient. Car si à l’OL (ou au PSG) toutes les joueuses de D1 bénéficient de contrats professionnels, ce n’est pas le cas du reste du championnat féminin. Les écarts entre les grands de la D1F et les petits sont encore beaucoup trop importants.
Lors de la saison dernière, le salaire moyen d’une joueuse de D1F était de 3 500€/mois. Une moyenne largement augmentée par l’Olympique Lyonnais (13 500€/mois de moyenne) et le Paris Saint-Germain (9 500€/mois de moyenne) sans lesquels le salaire moyen d’une joueuse de D1F chuterait aux alentours de 1 800€ brut mensuel. Et comme il s’agit d’une moyenne, il est facile de deviner que beaucoup de joueuses avaient l’an dernier un salaire bien inférieur à ce chiffre, et c’est toujours le cas cette saison. Pourtant on parle de joueuses qui évoluent en D1 Féminine, l’élite du championnat de football féminin français. Des joueuses qui doivent s’entraîner extrêmement dur au quotidien pour continuer à figurer à ce niveau et rivaliser avec les grosses écuries de ce championnat. Et il est là le vrai scandale. Il n’est pas que les hommes gagnent plus que les femmes ; il est surtout dans le fait qu’encore aujourd’hui des femmes évoluant au plus haut niveau national de leur sport ne soient pas en mesure d’en vivre décemment. Ce qui n’est absolument pas normal, car la D1F ne se limite pas qu’à Lyon, Paris et Montpellier.
Comme dit plus haut, les choses vont dans le bon sens. Des médias comme le nôtre ou ceux de nos confrères œuvrent depuis plusieurs années maintenant pour donner plus d’exposition au foot féminin, répondre aux questions des curieux et le crédibiliser aux yeux des sceptiques. Des fidèles comme ceux que nous comptons au sein de notre communauté partagent nos travaux, donnent de leur temps auprès des clubs de leur commune souvent bénévolement, et se déplacent dans les stades pour permettre au football féminin d’avancer. Tout cela finira par payer c’est une certitude. La Coupe du monde 2019 sera évidemment un moment important pour l’équipe de France mais pas que, ce sera un tournant pour tout le football féminin français si nous faisons tous de cet événement une énorme fête. Montrons aux sceptiques que le football féminin peut lui aussi rassembler des tas de gens. Objectif : Stades pleins !
« Contrairement à vos affirmations » Euh … À aucun moment on a affirmé que toutes les joueuses avaient des contrats fédéraux. On a seulement dit que ces derniers se multipliaient. Ce qui ne veut pas dire que toutes les joueuses en ont. Relisez attentivement. Nous sommes très au courant de la situation de ces filles qui passent en une heure des études au foot. Mais notre article était centré sur les salaires dans le football féminin donc nous n’avons pas parlé des jeunes étudiantes qui en parallèle se perfectionnent pour devenir de grandes joueuses. Cependant vous faîtes bien d’en parler car cela peut faire l’objet d’un article futur 🙂
En tennis les joueuses gagnent pareil que les joueurs sur la plupart des grands tournois. On verra jamais de tels ecarts de salaires entre hommes et femmes en tennis. L an dernier Caroline Garcia était le joueur ayant gagné le plus , homme et femmes confondus
Caroline Garcia était le joueur de tennis *français ayant gagné le plus…