Quelle joueuse est la plus indispensable à son club ?
J-1, notre D1 Féminine bien-aimée reprend ses droits demain pour notre plus grand bonheur à tous. L’occasion pour nous de revenir sur les prestations individuelles de la première partie de la saison avec notamment un zoom sur l’influence des joueuses offensives sur leur équipe.
À quel point un club est-il dépendant d’une de ses joueuses offensives ?
Que les défenseures qui nous lisent ne se vexent pas, aujourd’hui ce sont des joueuses du secteur offensif dont nous allons vous parler. L’influence d’une joueuse offensive sur son équipe est plus facile à comptabiliser que celle d’une joueuse défensive. Nous avons, à travers les statistiques propres à ce secteur de jeu, à savoir, les buts et les passes décisives, déterminé l’influence des joueuses sur les prestations de leur équipe. Une démarche pour laquelle il faut se doter d’un regard différent sur ces statistiques. Il ne s’agit pas là de déterminer le nom de la joueuse la plus prolifique de D1F qui n’est autre qu’Ada Hegerberg qui comptabilise 15 buts et 6 passes décisives. Ici il est en revanche question de déterminer l’impact d’une joueuse sur sa propre équipe. Pour ce faire, nous avons additionné le nombre de buts et de passes décisives de chaque joueuse offensive du championnat avant de le diviser par le nombre de buts inscrits par son équipe. Le résultat de ce calcul est ensuite multiplié par 100 pour obtenir le pourcentage d’implication de la joueuse sur le nombre de buts de son club. Si ces lignes ne vous paraissent pas suffisamment claires, voici un exemple avec cette même Ada Hegerberg :
15 (nbr. de buts) + 6 (nbr. de passes décisives) = 21
21 (nbr. de buts où Ada a été directement impliquée) ÷ 60 (nbr. de buts inscrits par l’OL) = 0,35
0,35 x 100 = 35
La première Ballon d’Or féminin de l’histoire est impliquée dans 35% des buts de son club. Mais est-ce le pourcentage d’implication le plus élevé du championnat ? Une autre joueuse influe-t-elle plus sur son équipe qu’Ada à Lyon ? Réponse …
Quelle est la joueuse offensive la plus influente de D1 ?
Avec 53% d’implication sur les buts de son club, Viviane Asseyi se hisse tout en haut de ce classement. Son rendement (7 buts, 1 passe décisive) a grandement contribué à la 3ème place obtenue par Bordeaux sur la première partie de saison. En effet, le FCGB n’a marqué « que » 15 buts, dont 8 dans lesquels on retrouve la native de Mont-Saint-Aignan soit à la passe, soit à la finition. L’internationale française, rappelée par Corinne Diacre pour le prochain rassemblement des Bleues devance 5 joueuses à égalité : Marie-Charlotte Léger (Fleury), Ouleymata Sarr (Lille), Adélie Fourré (Guingamp), Léa Khelifi (Metz) et Flavie Lemaitre (Rodez). Étant donné que ces joueuses sont toutes impliquées dans 50% des buts de leur club respectif, nous les avons classé selon le ratio actions décisives/minutes disputées qui voit Léger (décisive toutes les 120 minutes), devancer Sarr (décisive toutes les 149 minutes), Fourré (décisive toutes les 150 minutes), Khelifi (décisive toutes les 192 minutes) et Lemaitre (décisive toutes les 202 minutes).
- Ce qui est important de souligner dans ce top 10
La première chose qui frappe en voyant ce classement c’est que ce dernier est entièrement français (cocorico !). Vient ensuite l’absence de Lyonnaise qui pourrait au départ surprendre hors, cette absence est tout à fait explicable. L’Olympique Lyonnais possède le meilleur effectif de l’hexagone avec la plus grande force de frappe dans le secteur offensif. Force de frappe composée d’Hegerberg, Van de Sanden, Le Sommer, Majri, Cascarino, Laurent, Marozsán… et désormais Jaimes ! Le club de Jean-Michel Aulas ne repose pas sur une individualité et ces chiffres vont dans ce sens. Au contraire, le Paris Saint-Germain est le seul club à compter deux joueuses dans ce top 10. La blessure d’une de ces deux joueuses pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le club phare de la capitale. La venue de Nadim pourra leur permettre de faire souffler leurs deux pépites, afin de mieux conserver leur forme physique. Un recrutement tout à fait logique et bien senti du PSG. Léa Khelifi, 19 ans, est la plus jeune joueuse de ce Top 10, ses 3 buts et ses 3 passes décisives ont rapporté des points précieux au FC Metz. Un talent qui ne devrait pas quitter l’élite peu importe le destin de son club. Puisqu’il est question de jeunesse, il est important de souligner que la moyenne d’âge de ce Top 10 est de 23 ans. Preuve que le championnat regorge de jeunes joueuses talentueuses et que les club de D1F leur font pleinement confiance.
Vous vous demandez sûrement où se situe votre joueuse favorite dans cette statistique sur l’impact qu’elle peut avoir sur son club, voici le TOP 3 des joueuses offensives les plus influentes pour chaque club.
Ce qui serait intéressant (mais bon, là ça demande un gros travail ahah) ça serait aussi de faire la distinction entre buts inscrits dans le jeu, et ceux qui sont inscrits sur coups de pied arrêtés. Parfois les CPA peuvent être un peu trompe l’œil (une joueuse peut exceller à la baguette sur corner ou coup-franc, mais avoir une influence moindre sur le jeu de son équipe ; et l’inverse pour d’autres).
Si je prends l’exemple de Dijon, Léa Declercq est la plus décisive dans le jeu, étant impliquée sur 8 des 13 buts inscrits dans le jeu (soit 62%) ce qui est assez énorme !
Mais globalement peu de surprises dans les noms cités dans l’article. Je note Léa Khelifi déjà très décisive à Metz (encore aujourd’hui), une excellente jeune joueuse, à surveiller !
Les buts sur CPA comptent autant que les buts dans le jeu pourquoi les mettre à part ? Une joueuse qui excelle dans ce domaine est tout aussi précieuse qu’une joueuse qui excelle dans le jeu.
Mais les buts inscrits ou passes décisives sur CPA ne traduisent pas forcément une forte influence sur le jeu de l’équipe. Tu peux être décisive sur CPA mais transparente dans le jeu. Donc autant décisive oui, mais autant influente, non ! (et aussi moins « précieuse », de mon point de vue…)
« Mais les buts inscrits ou passes décisives sur CPA ne traduisent pas forcément une forte influence sur le jeu de l’équipe. » à aucun moment dans le texte je parle d’influence sur le jeu. Je parle d’influence sur l’équipe, d’influence sur le club, voir sur les prestations mais pas sur le jeu relis-bien l’article tu verras. Ta remarque est juste, mais pas applicable à cet article puisque je n’ai fais aucun lien entre ces chiffres et l’influence sur le jeu des équipes concernées.
Ah mais j’ai bien compris l’article, pas de souci. 😉
J’ai simplement dit que cela pourrait être intéressant de faire la distinction aussi (mais ça demanderait encore plus de boulot !). Bon après cela reste des statistiques, chacun est libre d’en avoir son interprétation. Il y a aussi surement des joueuses qui délivrent caviar sur caviar mais n’ont pas beaucoup de passes décisives car leurs attaquantes vendangent ahah. C’est le rôle « ingrat » de la passeuse ! D’ailleurs le classement des passeuses varie légèrement d’un site à l’autre. Peut-être qu’à l’avenir nous aurons des statistiques plus officielles pour le foot féminin…
Ah d’accord ! Oui en effet, ça demanderait un peu plus de travail. Les stats peuvent être interprétées de 50 000 façons différentes après c’est vrai. Oui ça peut arriver que nos chiffres soient légèrement différents de ceux de nos confrères, on a chacun notre façon de voir les choses. Mais généralement nous sommes tous d’accord. Super échange avec vous en tout cas, content qu’on ait fini par se comprendre 🙂