Contexte : Finale du championnat, suprématie nationale en jeu, rivalité, affluence record et pression maximale…
L’épineux Top/Flop de PiedsCarrés-Féminin s’attaque à la rencontre qui déchaîne le plus de passions dans l’hexagone : LYON/PSG
TOPS :
⭐⭐⭐ Ada Hegerberg : Les grandes joueuses excellent dans les grands matchs et sont capables de les faire basculer. La prestation d’Hegerberg hier contre le club de sa sœur (oui oui Andrine « joue » toujours au PSG) a été remarquable. Et c’est dans ce genre de rencontres aux dénouement incertain que l’on mesure l’importance d’avoir dans son effectif la première (et unique) Ballon d’Or de l’histoire. Qui ouvre le score ? Ada (8′). Qui met dans le vent Berglund sur un contrôle orienté dévastateur, et effectue le reversement de jeu qui amène le deuxième but ? Ada encore (40′). Qui fait la passe décisive sur le but de Maro ? Ada toujours (60′). Fatigant à lire ? Imaginez le calvaire que ça a été pour les Parisiennes à défendre… Une prestation digne de la distinction individuelle qu’elle a reçu en Décembre 2018, qui aurait pu être encore meilleure si elle avait mis son face-à-face au fond en première mi-temps (29′). Le seule point rassurant pour les défenseures parisiennes c’est qu’elles ne croiseront plus la route de la meilleure attaquante du monde avant la saison prochaine puisque cette dernière ne participera pas à la Coupe du Monde. #CestDéjàÇa.
⭐⭐ Delphine Cascarino : Delphine Cascarino est une surfeuse. Elle surf sur la vague de ses bonnes prestations avec l’équipe de France et permet à son club de profiter de son excellente forme actuelle. Après France-Danemark nous avions prévenu les parisiennes que ça pourrait faire mal, force est de constater qu’il n’y a pas eu d’erreur de notre part. Presque tout y était, un vrai menu avec salade-tomate-oignons proposé par Casca’ hier soir : Des débordements, de la virevoltance, des centres (comme celui à la 38ème qui aurait pu déboucher sur un but de Lucy Bronze), des efforts défensifs dans le couloir qui lui ont permis de gratter des ballons à Lawrence, ou de simplement la mettre en difficulté dans ses relances. Pour résumer, tout ce qu’on attend d’une ailière. Dommage qu’elle n’ait pas été récompensée d’un but ou d’une passe décisive. Pour la sauce algérienne on attendra.
⭐ Jessica Fishlock : Été 2018, une Galloise débarque en France dans le meilleur club d’Europe à 31 ans. Après avoir joué dans 7 pays différents (Pays de Galles, Angleterre, Pays-Bas, Australie, États-Unis, Écosse, Allemagne) elle arrive dans le Rhône (69) et parvient à mettre Saki Kumagai sur le banc lors de certaines grandes affiches. Quand on connait l’importance de Kumagai à Lyon, on devine vite que Fishlock c’est du lourd. Buteuse contre Paris lors du ¼ de finale de Coupe de France en Février, Jess’ a troqué son costume de buteuse occasionnelle pour celui de passeuse hier. Sa passe décisive pour Le Sommer sur le deuxième but a été effectuée dans un timing parfait et a permis à ELS d’enchaîner sans contrôle (40′). À côté de ça, la joueuse passée par le Reign FC et Melbourne City a dicté le rythme au pressing avec Amandine Henry. Un pressing agressif qui a mis sous pression les Parisiennes qui n’ont jamais su s’en sortir. Avec ce genre de pitbulls sur le dos, difficile de développer du jeu.
FLOPS :
😡😡😡 Ashley Lawrence : Battue de la tête sur l’ouverture du score d’Hegerberg (8′), Lawrence n’a pas super bien lancé sa partie. Mise à mal ensuite par les accélérations et les débordements de Cascarino les choses ne se sont pas arrangées pour elle. Fébrile, la Canadienne a multiplié les pertes de balle et les relances approximatives cédant à la pression de Delphine. Celle qui boucle sa troisième saison avec le PSG, est aussi coupable sur le quatrième but lyonnais. De peu, elle couvre Dzsenifer Marozsán et ne parvient pas à lui fermer le chemin du but.
😡😡 Alana Cook : La défense parisienne a eu de grosses difficultés sur la rencontre d’hier notamment lors du premier acte. Et la jeune Alana Cook s’est souvent retrouvée au cœur de ces difficultés. Avec beaucoup de failles de son côté de la défense à trois, elle n’a pas su fermer son couloir face au duo Le Sommer/Majri qui fait mal, très mal. Allez demander aux Japonaises ce qu’elles en pensent. Doublement fautive sur le deuxième but lyonnais (à la perte de la balle et au marquage), elle a pénalisé son équipe avec ce but encaissé au pire moment, juste avant la mi-temps (40′). Elle, qui avait laissé entrevoir de belles promesses sur ses dernières sorties a visiblement encore des choses à apprendre dans sa gestion des très grands rendez-vous. Seulement âgée de 21 ans, elle a encore le temps d’apprendre au plus haut niveau et de s’inspirer de ses partenaires les plus expérimentées.
😡 Olivier Echouafni : 5 défenseures avec très peu d’animation offensive dans un match où l’équipe à l’obligation de faire un résultat. Peu audacieux. Voire frileux. Pour battre l’OL il n’ y a pas 50 options. Soit vous la jouez petits bras et vous espérez une contre-perf de leur part (+ des conditions de jeu pourries et un arbitrage douteux), soit vous essayez de jouer sur vos qualités quitte à ouvrir quelques espaces dans votre dos. Paris hier l’a joué petits bras. Wang sur le banc, trois milieu travailleuses mais sans grande créativité une fois le ballon récupéré… Il était difficile dans ces conditions d’approvisionner les attaquantes restées muettes toute la soirée. Un choix pas du tout payant puisque même avec cinq défenseures les occasions ont déferlé sur le but Parisien. Des tentatives de pressing à certains moments soldées par des échecs, du bloc bas à d’autres instants avec le même résultat. Olivier Echouafni n’a jamais trouvé la bonne formule. Les entrées de Wang à la pause (3-0) à la place de Berglund et de Nadim à la place de Katoto (4-0, 64′) n’ont rien changé à la donne. Echouafni et ses joueuses sont passées à côté de leur événement.