L’affiche de cette 18ème finale de Coupe de France féminine opposait l’Olympique Lyonnais, tombeur du Grenoble Foot 38 et le LOSC qui a éliminé le Paris FC. Les championnes de France se sont imposées sur le plus petit des écarts : 3-1 aux termes d’une rencontre à 2 vitesses.
Un affrontement semblable à celui de David contre Goliath puisque l’OL est en quête d’une 8ème victoire en Coupe de France féminine mais aussi d’un 4ème triplé Championnat/Coupe/Ligue des Champions (après 2011-2012, 2015-16, 2016-17). De son côté, le LOSC, qui jouera en D2 l’an prochain, a fait de son possible pour perturber les Lyonnaises devant 9518 spectateurs.
Les Lyonnaises mettaient d’entrée le tempo en allant très vite de l’avant. Dès la 2ème minute de jeu, Amandine Henry sollicitait Elisa Launay. Dzsenifer Marozsan tentait sa chance sur coup-franc mais Elisa Launay plongeait pour être sur la trajectoire (9’). Julie Dufour répliquait d’une volée mais très loin du cadre. L’OL cherchait ses ailières sur des ballons longs dont Shanice van de Sanden qui dépassait la capitaine lilloise Maud Coutereels (10’…).
Ce premier quart d’heure était très mouvementé avec d’un côté Lille qui jouait en contres et de l’autre l’OL qui construisait très rapidement en une touche de balle. Souvent à la conclusion des occasions lyonnaises, van de Sanden, qui à la 13ème minute frappait sur Launay et Ada Hegerberg échouait sur son passement de jambes (15’) face à Coutereels.
L’OL devenait de plus en plus menaçant lorsqu’à la 19ème minute, Dzsenifer Marozsan sur une très bonne passe de Jess Fishlock, se retournait et touchait le montant gauche de Launay – la portière était battue. La minute suivante, Amel Majri tirait un coup-franc direct, qui touchait le filet extérieur. Les Lilloises commettaient de plus en plus de fautes. A la 24ème minute, Eugénie Le Sommer talonnait pour Majri qui passait en retrait pour Bronze, mais Launay était présente. Lille restait piquant en attaque et forçant une mésentente entre Wendie Renard et sa gardienne Lisa Weiss (24’).
Les coéquipières de Lucy Bronze asseyaient leur domination et frappaient au but mais le score était toujours vierge (Bronze 25’, puis Le Sommer 27’) et les Lyonnaises jouaient dans un faux-rythme. En face, que les Dogues tentaient de construire tant bien que mal face au pressing lyonnais. L’OL s’impatientait et tentait par tous les moyens de passer la défense lilloise avec entre autres un une-deux entre Majri et Hegerberg, mais une fois de plus en vain. Le LOSC semblait dépassé mais restait à l’affut de la moindre ouverture et pressait au moindre flottement (dont Jessica Lernon sur Majri à la 37ème minute).
Les Lyonnaises auraient du bénéficier d’un penalty sur une main de Lernon après son tacle, mais l’arbitre n’avait pas sifflé. Fishlock en face-à-face avec Morgane Nicoli faillait battre Launay, mais cette dernière restait vigilante. Juste avant la mi-temps, sur une ultime attaque lyonnaise, Majri centrait fort devant le but mais van De Sanden ne se jetait pas. Après 45 minutes, l’OL et le LOSC rentraient au vestiaire sur un score vierge.
Les Lilloises revenaient sur la pelouse avec de bonnes intention avec Dufour qui pressait fort sur Bronze (49’) et interceptait un passe de Henry (50’). Mais à la 52ème minute, Nicoli commettait une faute et offrait à l’OL l’ouverture du score, Marozsan sur coup-franc décalait Henry qui lançait un missile ras du sol, inarrêtable pour Launay. Lyon coup sur coup double la mise sur la pénétration de Le Sommer dans la surface qui centrait sur la tête de van van de Sanden (53’). Les Lyonnaises tuaient le match en 2 minutes… Henry reprenait un centre de Majri d’une reprise mais cette fois-ci au-dessus.
A l’heure de jeu, Lille optait pour l’attaque en remplaçant Héloïse Mansuy par Hannah Diaz, buteuse lors du dernier match de championnat face à Montpellier. Le LOSC récupérait une balle dans son camp et Lina Boussaha allait de l’avant mais manquait de solutions et Diaz s’enfermait sur le côté (64’). La minute suivante, Hegerberg surgissait devant Nicoli à la réception d’un beau centre de van de Sanden, mais Launay faisait bloc. Ensuite, Reynald Pedros sortait Marozsan et Fishlock pour faire entrer Selma Bacha et Saki Kumagai.
Le danger pour le LOSC venait clairement du côté droit de van de Sanden souvent très écartée et éloginée de son adversaire directe, une distance qui lui permettait de prendre facilement de vitesse la défense. Mais Lille ne lâchait rien et Silke Demeyere délivrait parfaitement une passe en profondeur pour Ouleymata Sarr qui ouvrait son pied pour battre Weiss à la 67ème minute. Lyon encaissait son premier et unique but dans cette édition 2018-19 de la Coupe de France.
En réponse directe, Van de Sanden encore, buttait sur Launay après un bon centre de Majri. La défense lilloise est constamment prise de vitesse. Mais compte tenu de la réduction du score, Pedros faisait sortir Bronze et ajoutait une défenseure centrale, Kadeisha Buchanan (71’) décalant ainsi Mbock sur le côté droit.
Dans le denier quart d’heure l’OL multipliait les appels dans la défense nordiste qui tentaient de tenir par le piège du hors-jeu avec un bloc haut. ELS et ses troupes additionnaient les occasions mais sans incidence sur le score. Alors que le LOSC pouvait espérer l’égalisation, Nicoli est accroche légèrement Hegerberg et provoquait un penalty, comme un symbole, transformé par la capitaine lyonnaise Wendie Renard face à une Launay immobile.
L’une des Lilloises les plus remarquées du match, Lina Boussaha, bien tenue par la défense lyonnaise, essayait une frappe dans le surface mais hors du cadre. Elle cédait sa place avec de Julie Dufour (auteure d’un match tout autant remarquable) à Maïté Boucly et Justine Baudouin (87’).
En toute fin de rencontre, Majri centrait (encore une fois) pour Le Sommer qui touchait le montant droit de Launay. Sarr, d’un dernier espoir, jouait de l’épaule avec Buchanan et obtenait un corner, qui n’aboutissait pas.
Les Lyonnaises remportent leur 8ème coupe de France, et s’offrent, au minimum, le doublé en attendant la finale de la Ligue des Champions face à Barcelone le 18 mai prochain.
