Dans la continuité de sa préparation au mondial, l’équipe de France affrontait la Thaïlande au Stade de la Source (Orléans) hier en fin d’après-midi.
Monter en puissance et gagner en confiance. Les deux principaux objectifs des bleues ont été partiellement atteints. Partiellement car malgré la victoire et le nombre nul de but encaissé, tout n’a pas été satisfaisant en terme de contenu.
Côté tactique ; les deux formations se sont présentées dans un 4-2-3-1. Positionné plus bas, les Thaïlandaises ont cherché à réduire les espaces entre les lignes et dans leur dos. En face le XI des bleues, privé de la quasi-totalité des lyonnaises (excepté Cascarino qui était la seule titulaire), avait reçu pour consigne de presser haut et de mettre du rythme dans les transmissions afin de déstabiliser le bloc Thaï.
Une première beaucoup trop approximative
La première mi-temps du match a été marquée par un enchaînement d’imprécisions techniques du côté français qui a rendu difficile le développement du jeu des filles de Corinne Diacre. Les bleues ont plombé leur entame de match par leur manque de justesse (transversale manquée de Bilbault 8′, passe en touche de Torrent 29′, centre manqué de Karchaoui 32′ pour ne citer qu’elles…). En face les Thaïlandaises ont joué le peu de coups qu’elles ont eu à fond. Comme à la 12ème minute lorsque Tounkara a perdu un ballon suite à une mauvaise transmission qui a atterrit tout droit dans des pieds adverses. Une perte de balle qui a amené la première occasion Thaïlandaise de la rencontre. Heureusement pour les bleues, le tir qui suivi a fini hors cadre. Du mieux a fini par apparaître chez les françaises lors des dix dernières minutes de ce premier acte. En effet, quelques percussions (notamment par Cascarino à droite) et des échanges un peu plus propres (particulièrement grâce à la prise en charge des choses par Thiney) ont vu le jour. Des éléments qui ont permis à la France de se créer des véritables occasions de buts avec la volée d’Asseyi sur la barre (35′), le tir de Bussaglia (41′), le coup-franc de Thiney passé tout près et l’occasion de but cette même Thiney quelques minutes plus tard (42′). À la pause, le tableau d’affichage affichait un surprenant 0-0 au regard de l’affiche mais logique tant la Thaïlande s’est bien comporté défensivement (malgré des fautes à répétitions) et tant l’équipe de France a péché techniquement sur les ¾ de cette mi-temps.
Une seconde de meilleure facture mais tout de même perfectible
Après avoir élevé la voix dans les vestiaires, Corinne Diacre a vu ses joueuses revenir avec de meilleures inspirations. Pas entièrement gommées, les erreurs techniques ont tout de même été moins frappantes lors de la seconde partie de cette rencontre. Souffrant de la préparation, des premiers signes de fatigue sont apparus chez plusieurs joueuses dans les deux formations. Périsset et Laurent ont remplacé Torrent et Cascarino, qui revenait d’une blessure qui lui avait fait manquer la finale de Coupe De France et empêché de débuter la finale de la Ligue des Champions (53′). Laurent a tout de suite montré ses qualités de percussions avec un enchaînement grand pont-accélération qui a laissé sur place son adversaire directe. Après un superbe arrêt de Chor Charoenying sur une tentative de Bilbault, la portière Thaïlandaise a fini par s’incliner face à l’enroulé de Bussaglia (1-0, 61′). Trois minutes plus tard, les 7046 spectateurs ont pu assister à l’entrée en jeu de Kadidiatou Diani à la place de Valérie Gauvin. La meilleure passeuse de D1F a une nouvelle fois prouvé toute sa valeur au poste de #9 en inscrivant un doublé (78′ & 86′). Une prouesse réalisée en un peu moins de 30 minutes passées sur le terrain. Si le score aurait pu être plus lourd du fait des deux penalty manqués par les parisiennes Geyoro (71′) et Périsset (84′) il n’a plus évolué jusqu’au coup de sifflet final.