Ce choc entre les Pays-Bas et la Suède nous proposait la troisième demi-finale 100% européenne de l’Histoire. Alors que les Oranje accédaient à ce stade de la compétition pour la première fois, les Suédoises visaient leur deuxième finale après celle perdue en 2003 face à l’Allemagne.
Au coup d’envoi, Peter Gerhardsson alignait deux changements dans son XI de départ, Rolfö suspendue et Björn étaient remplacées par Hurtig et Rubensson. Sarina Wiegman invaincue dans ce tournoi laissait van de Sanden sur le banc au profit de Beerensteyn.
Deux blocs qui allaient nous offrir une opposition équilibrée et cadenassée. Si les supporters comme les joueuses poussaient fort lors du premier quart d’heure, hormis une frappe de Miedema d’un côté et de Blackstenius de l’autre, aucun camp ne parvenait à s’approcher des buts. Alors que les Suédoises posaient davantage le pied sur le ballon que lors de leurs rencontres précédentes, les Oranje assénaient un pressing au milieu de terrain sans réel danger. Les Néerlandaises, pourtant bien entrées dans le match, voyaient de moins en moins le ballon et laissaient les Suédoises se montrer dangereuses comme sur cette frappe d’Hurtig à la suite d’un corner qui obligeait van Veenendhaal à la repousser du pied (37’). À la pause les Orange et leur 52% de possession tentaient à 5 reprises contre 3 tirs et une possession de 48% pour les Suédoises malgré tout plus menaçantes.
À la reprise, Roord remplaçait Martens peu en vue. Un changement tactique qui n’empêchait pas les Suédoises d’assiéger les buts Oranje. van Veenendaal repoussait du bout des gants le tir d’Asllani sur le poteau (57’) puis Fischer voyait son tir heurter à nouveau le poteau trois minutes plus tard. Les Néerlandaises répondaient par l’intermédiaire de Miedema mais sa tête était parfaitement lue par Lindahl imparable depuis l’entame du match (64’). La tacticienne Wiegman lançait alors van de Sanden à la place de Beerensteyn ovationnée par tous les supporters Oranje à son entrée en jeu (72’). Un coaching qui aurait pu s’avérer payant à l’ultime minute du match sans l’intervention magistrale de Lindahl sur la tentative de la Lyonnaise (90’). Un dernier frisson qui ouvrait la voie aux toutes premières prolongations de l’histoire pour une demi-finale de Coupe du Monde. Alors que l’ambiance et les nerfs montaient d’un cran, Groenen sortait la Hollande de l’impasse sur son premier tir cadré de la compétition. Sous la pression, le cuir atterrissait dans les pieds de la milieu qui seule aux 20 mètres trompait une Lindahl impuissante. Un coup dur pour la Suède qui malgré les entrées de Larsson et Andersson et des assauts répétés dans le camp adverse ne parvenait pas à renverser la tendance.
Il aura fallu attendre 120 minutes pour voir ce choc fermé nous délivrer son finaliste. Pour la 3e fois en 3 matchs dans son histoire, la Suède se fait éliminer d’un Mondial au terme des prolongations. Si la bataille tactique a été intense, les Pays-Bas, champions d’Europe en titre, accèdent à leur toute première finale de Coupe du Monde.