Si la médiatisation du football féminin est en plein essor, un réseau social, tel qu’il soit, est un moyen pour une joueuse d’entretenir un contact direct avec ses fans et de jauger sa cote de popularité. Sans connaitre l’engouement que rencontrerait la France lors de cette Coupe du Monde organisée sur son sol, la rédaction PiedsCarrés-Féminin a pris l’initiative de mesurer l’impact d’une telle vitrine pour les canaux de communication des 23 Bleues de Corinne Diacre. Pour ce faire, nous avons recueilli au 7 Juin 2019 le nombre d’abonnées des comptes Facebook, Instagram et Twitter de chacune des 23 Bleues et réitéré le processus le 8 juillet 2019, afin d’obtenir un comparatif avant/après la coupe du Monde.
Avec plus d’un demi-million d’abonnés cumulés, Eugénie Le Sommer est la joueuse française en activité la plus suivie au monde. Sakina Karchaoui est la Bleue de moins de 24 ans la plus influente et la plus suivie sur Facebook, Instagram et Twitter.
Au 7 juin 2019, Wendie Renard, Gaëtane Thiney et Marion Torrent étaient les seules Bleues à détenir une communauté plus importante sur le réseau social Facebook. Si Facebook semble être le support le moins prolifique des Bleues, au regard du nombre d’abonnés, Instagram est a contrario l’outil préférentiel de 19 joueuses sur les 23. Élise Bussaglia est, quant à elle, l’unique Française des 23 à ne disposer d’aucun réseau social publique.
Alors que la Coupe du monde a rassemblé des millions de Français ainsi que de nombreux annonceurs publicitaires autour des mondialistes, cet évènement sans pareil a permis à la majorité des 23 Bleues d’accroitre leur communauté de manière significative.
À l’issue du Mondial, capitaine Amandine Henry a été la joueuse ayant acquis le plus grand nombre d’abonnés sur le mois de la compétition. En ne disposant que de deux réseaux sociaux sur trois, Delphine Cascarino est tout de même devenue la Bleue de moins de 24 ans à cumuler le plus d’abonnés lors de la Coupe du Monde, suivie de près par Sakina Kachaoui malgré ses deux petites minutes de temps de jeu.
En passant de 18 800 abonnés à 82 100 sur Instagram, Valérie Gauvin est certainement la révélation Bleue qui a le plus séduit les supporters. N’étant pas sur le devant de la scène en club, la Montpelliéraine, peu cotée avant le Mondial, a su se créer une fan base conséquente et non négligeable grâce aux publicités, interviews et ses performances sur le terrain.
Wendie Renard et Marion Torrent ont désormais plus d’abonnés sur Instagram que Facebook, laissant Gaëtane Thiney être l’unique mondialiste à avoir une plus grande communauté sur Facebook.
Eugénie Le Sommer est la mondialiste tricolore qui a acquis le plus d’abonnés sur Facebook (+41 262) suivie par Renard et Torrent. Amandine Henry est celle qui a été la plus populaire sur Instagram (+126 000) suivi par Renard et Cascarino. Tandis que malgré les nombreux tweets taquins Wendie Renard est la française à avoir attiré le plus de followers sur Twitter (+14 217) suivie par Henry et Cascarino.
Sans compter Élise Bussaglia, on notera que les 5 Bleues sur les 6 qui ne sont jamais entrées en jeu, ferment le TOP en ayant cumulé moins de 10 mille abonnés durant le tournoi. Aïssatou Tounkara fait exception avec 22 841 abonnés récoltés sans avoir joué la moindre minute.
À l’heure où la société est régie par les réseaux sociaux, il est indéniable qu’au-delà d’être la compétition la plus convoitée, une Coupe du Monde est un amplificateur de visibilité. Un tel événement peut permettre à n’importe quelle joueuse de se faire connaitre du grand public et se créer une communauté sur une période très courte. En sachant que l’image et le nombre d’abonnés peuvent se transformer en source de revenus, si les Bleues n’ont pas atteint leur objectif de titre, elles semblent avoir séduit de nombreux adeptes. Espérons que ces sublimes canaux de diffusion qui ont été multiplié par 2 ou par 3 pour certaines Bleues, serviront à promouvoir le football féminin au quotidien et à faire évoluer la cause.