À l’heure où les agissements des supporters sont pointés du doigt, le football féminin ne fait pas exception. La Fédération Anglaise de Football (FA) a été mandatée pour enquêter sur des incidents impliquant des supporters lors de la rencontre Manchester United vs Liverpool.
Samedi 28 septembre dernier se disputait la premier « Derby of England » féminin de l’histoire de la première division Anglaise entre Manchester United promu cette saison et Liverpool. Une affiche qui a rassemblé 2 813 supporters au Leigh Sports Village Stadium. Durant ce choc remporté 2-0 par United, les supporters Mancuniens se sont fait remarquer en entonnant des chants, jugés déplacés, à l’encontre de leur rival Historique.
« Toujours victimes, rien n’est jamais de votre faute. »
Des chants en référence à la tragédie du stade de Hillsborough où 96 supporters de Liverpool ont péri dans un mouvement de foule monstre le 15 avril 1989.
Alors que les supporters de Liverpool ont également été fustigés d’être des rats et des voleurs, des plaintes ont été déposés à l’issue du match. Si Liverpool n’a pas formulé de plainte officielle, le club a signalé à la FA les chants d’une minorité de fans de United dans le compte rendu d’après-match.
« C’est quelque chose dont nous sommes conscients et que nous examinons. »
~Fédération Anglaise de Football
S’il est malvenu de comparer le football masculin avec le football féminin, il y’a un hic. En effet, ces manifestations inappropriées des supporters font partie intégrantes de l’Histoire de la rivalité entre les Red Devils et les Reds de Liverpool. Une rivalité vieille de 60 ans et qui ne devrait pas échapper aux équipes féminines. Une rivalité telle qui rend ce derby l’un des plus suivis au monde. Ainsi les supporters de Liverpool ont pour coutume de lancer des piques sur le drame aérien de Munich où des joueurs, supporters et membres de l’encadrement de Manchester United sont morts quand les Mancuniens entonnent des chants en rapport à la tragédie de Hillsborough.
Interrogée sur les chants, la coach de Liverpool, Vicky Jepson, a déclaré que ses joueuses n’avaient pas été destabilisées.
« Ces chants sur les voleurs et autres, cela me passe au-dessus. Nous nous sommes préparés pour ça. Ils sont connus pour leurs chants mais cela ne m’a pas dérangé. Mes joueuses et mon staff étaient prêts pour ça, alors quand ils ont crié mon nom et crié des trucs, j’ai juste souri. L’essentiel est que nous soyons venus ici pour rivaliser. »
Une rivalité qui est à l’heure actuelle différente de celle des masculins mais qui a été nourrit par l’entraineure actuelle de Manchester United, Casey Stoney. En effet, l’ex-joueuse de Liverpool qui a raccroché les crampons pour entamer une carrière de coach, est partie chez le rival en enrolant avec elle 7 joueuses de Liverpool pour renforcer United qui venait d’être créé. Alex Greenwood, nouvelle recrue de l’Olympique Lyonnais et ex-capitaine de Manchester United faisait d’ailleurs partie des 7.
Manchester United a répondu dans un communiqué:
« Le club a été informé d’informations sur des slogans inappropriés au match d’hier et étudie la question. »
Voilà une polémique venue d’outre-manche sans loin de nous rappeler celle survenue avec les Ultras Parisiens envers les joueuses de l’Olympique Lyonnais lors du clasico du 18 novembre 2018. Alors que des joueuses cibles de ces chants estiment que cela fait partie du jeu quand d’autres les dénoncent, une question se pose :