JLV pourra-t-il contenter tout le monde ?
Disposer du meilleur effectif d’Europe, tous les coachs de football en rêve. Cependant, gérer un tel effectif n’est pas chose facile. Entre les egos, les contrats, les statuts et l’ancienneté de certaines ; les choix ne sont pas toujours faciles à effectuer pour l’homme qui cette saison, découvre pour la première fois le football féminin en tant qu’entraîneur. Jean-Luc Vasseur doit composer avec des internationales à tous les postes, entre les recrues ambitieuses et les joueuses faisant parties des meubles difficile de ne pas faire de déçues.
Deux systèmes de jeu ont les faveurs de l’entraîneur des Fenottes. Le 4-3-3 (composé d’une « 6 » & de deux « 8 ») et le 4-2-3-1 (avec deux « 6 » & une « 10 »). En début de saison, Jean-Luc Vasseur faisait le choix de titulariser Amandine Henry, Dzsenifer Marozsan et Eugénie Le Sommer au cœur du jeu, reléguant la précieuse Saki Kumagai sur le banc des remplaçantes.
Effectivement, la Championne du Monde japonaise, a fait banquette lors de l’International Champions Cup cet été qui avait pour but de préparer à la nouvelle saison ; ainsi que lors des deux premiers matchs de championnat. Titulaire pour la première fois lors de la 3ème journée de D1, Kumagai a convaincu Vasseur. À tel point que la Nadeshiko ne quitte plus le onze de départ depuis trois matchs (toutes compétitions confondues). Et sa très grande prestation lors du choc OL-PSG, qui lui a valu une place tout en haut du Top/Flop de PiedsCarres-Féminin, va certainement convaincre l’entraîneur lyonnais de continuer à l’aligner.
Que ce soit en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, la présence de Kumagai force le repositionnement de Le Sommer sur un côté. Un décalage qui impacte la distribution du temps de jeu sur les ailes. Cinq ailières de très haut niveau pour deux places sur le terrain. Qui de Majri, van de Sanden, Cascarino, Le Sommer, ou encore de Parris mettre sur le banc ? Difficile de laisser trois de ces joueuses, qui seraient titulaires dans n’importe quel autre club de la planète, de côté. Contre le Paris Saint-Germain le week-end dernier, c’est Nikita Parris ; la recrue phare de l’OL cet été, Shanice van de Sanden ; la championne d’Europe et finaliste de la Coupe Du Monde, et Delphine Cascarino ; l’atout offensif numéro 1 de l’équipe de France depuis le mois d’Août qui ont fais les frais de la présence de Kumagai, Majri et Le Sommer sur le terrain. Si Delphine a pu obtenir un temps de jeu suffisant contre le PSG en profitant de la blessure à la demi-heure de jeu d’Eugénie Le Sommer, ce ne fut pas le cas pour van de Sanden et pour Parris dont le temps de jeu a été réduit, voir inexistant. En effet, la néerlandaise a joué une quinzaine de minutes alors que l’Anglaise s’est contentée d’observer ses partenaires depuis le banc.
Contre Soyaux Dimanche, le coach de l’Olympique Lyonnais ne pourra pas disposer de Le Sommer dont la rechute de la cuisse gauche a été confirmée. Cascarino, qui avait été désignée pour remplacer ELS contre Paris, a le plus de chance de démarrer ce week-end.
Le surplus de joueuses de qualité sur ces postes a forcé l’exode de tous les jeunes talents offensifs français du club. En effet, Emelyne Laurent (Bordeaux), Melvine Malard (FC Fleury) et Jessy Danielle Roux (Stade De Reims) ont toutes les trois quitté le Rhône. En prêt certes, mais difficile de voir un avenir pour elle à Lyon si la situation reste intacte.