Les Etats-Unis accueillaient la troisième Coupe du Monde féminine, du 19 juin au 19 juillet 1999 dans les villes de Portland, Stanford, San Jose, Pasadena sur la côte ouest, Chicago dans le centre du pays, East Rutherford, Landover et Foxborough sur la côte est.
L’Amérique voyait très grand avec le Rose Bowl de Pasadena et ses 95 000 place lorsque le plus petit stade, celui de San Jose, comptait tout de même de 26 000 places.
La Coupe du Monde 1999 a été historique par l’engouement qu’elle a suscité. Elle a enregistré une affluence totale de 1 194 215 personnes (record battu en 2015) et une affluence moyenne toujours inégalée de 37 319 spectateurs par match.
Cette édition était la première avec 16 équipes (12 jusqu’alors) – réparties en 4 groupes de 4. Les deux premières nations de chaque groupe se sont qualifiées pour les quarts de finale.
- Groupe A : Etats-Unis, Nigéria, Corée du Nord, Danemark.
- Groupe B : Brésil, Allemagne, Italie, Mexique.
- Groupe C : Norvège, Russie, Canada, Japon.
- Groupe D : RP Chine, Suède, Australie, Ghana.
123 buts ont été marqués en 32 matchs, soit une moyenne de 3,84 buts par rencontre.
Groupe A :
Les Etats-Unis se sont qualifiés après des succès face au Danemark (3-0), au Nigéria (7-0) et à la Corée du Nord (3-0). Les Américaines éliminaient difficilement l’Allemagne en quarts de finale (3-2) puis le Brésil (2-0) en demi-finale. Le Nigéria devenait la première nation africaine à se qualifier pour les quarts de finale d’une Coupe du Monde Féminine après l’avoir emporté 2-1 face à la Corée du Nord et 2-0 face au Danemark. Le Brésil et le but en or de Sissi ont eu raison des Super Falcons en quarts (4-3).
Groupe B :
Les Brésiliennes s’imposaient largement face au Mexique (7-1) et face à l’Italie (2-0) avant de faire nul face à l’Allemagne (3-3). A l’issue de la phase de groupes, Sissi avait déjà inscrit 6 buts. Cette même Sissi sauvait le Brésil en quarts de finale face au Nigéria mais les Etats-Unis éliminaient la Seleção en demi-finale (2-0). L’Allemagne a eu une entame compliquée avec 2 matchs nuls face à l’Italie (1-1) et face au Brésil. Les Allemandes prenaient la deuxième place de leur groupe suite à leur victoire 6-0 sur le Mexique. Leur parcours s’arrêtait en quarts de finale, défaites 3-2 par les Etats-Unis.
Groupe C :
La Norvège, alors championne du monde en titre, démarrait superbement son mondial avec 3 victoires en 3 matchs dans un groupe assez faible (2-1 face à la Russie, 7-1 face au Canada et 4-0 face au Japon). Les coéquipières d’Anke Aarønes se sont débarrassées de la Suède en quarts de finale (3-1) mais le rêve allait devenir cauchemar : les championnes du monde en titre sont éliminées par la Chine sur le terrible score de 5-0. Le pire résultat d’une équipe tenante du titre de l’histoire de la Coupe du Monde féminine et le pire souvenir du football féminin norvégien. La Russie, victorieuse face au Japon (5-0) et face au Canada (4-1) a été éliminée en quarts de finale par ces mêmes Chinoises.
Groupe D :
La Chine de Sun Wen s’est d’abord imposée 2-1 face à la Suède, 7-0 face au Ghana et 3-1 face à l’Australie. Les chinoises ont ensuite pris le dessus sur la Russie en quarts de finale (2-0) avant d’infliger un revers sans nom à la Norvège en demi-finale (5-0). La Chine accédait à sa première et seule finale de Coupe du Monde. La Suède s’est qualifiée grâce à 2 victoires face à l’Australie (2-1) et face à Ghana (2-0) avant de s’incliner en quarts de finale face à la Norvège (3-1).
Finale : Les Etats-Unis à domicile 90,185 spectateurs !
Les Etats-Unis « recevaient » la Chine dans le Rose Bowl de Pasadena et ses 95 000 places. Le stade était plein avec 90 185 spectateurs, un record inégalé dans le sport féminin. Les téléspectateurs étaient nombreux avec 18 millions de spectateurs aux Etats-Unis avec un pic à 40 millions. Des chiffres comparables à ceux réalisés lors de la Coupe du Monde 2019.
Malgré quelques actions chinoises, la rencontre a largement été dominée par les Américaines. Néanmoins, aucune des deux nations n’est parvenue à prendre le dessus au scoring. La séance des tirs au but était inévitable. Un sans-faute pour les Américaines ; Carla Overbeck, Joy Fawcett, Kristine Lilly, l’arrêt de Brianna Scurry, Mia Hamm et l’épique Brandi Chastain offraient un deuxième sacre mondial aux Etats-Unis.
La célébration de Chastain est une image qui restera à jamais dans l’histoire du football féminin. Elle a même fait l’objet d’une statue érigée devant le Rose Bowl.
Le Brésil a terminé troisième en l’emportant aux tirs au but face à la Norvège (0-0). C’est Formiga qui a marqué le but vainqueur.
Récompenses :
Equipe du tournoi : Gao Hong (Chine), Brianna Scurry (USA) ; Wang Liping (Chine), Wen Lirong (Chine), Doris Fitschen (Allemagne), Brandi Chastain (USA), Carla Overbeck (USA) ; Sissi (Brésil), Liu Ailing (Chine), Zhao Lihong (Chine), Bettina Wiegman (Allemagne), Michelle Akers (USA) ; Jin Yan (Chine), Sun Wen (Chine), Ann Kristin Aarønes (Norvège), Mia Hamm (USA).
- Ballon d’or (meilleure joueuse du tournoi) : Sun Wen (Chine)
- Ballon d’argent : Sissi (Brésil)
- Ballon de bronze : Michelle Akers (USA)
- Soulier d’or (meilleure buteuse du tournoi ) : Sissi (Brésil), Sun Wen (Chine) : 7 buts, 3 passes décisives
- Soulier de bronze : Ann Kristin Aarønes (Norvège) : 4 buts, 1 passe décisive
- Prix du fair-play : RP Chine