Actuelle sélectionneure de l’équipe de France, Corinne Diacre ne fait pas l’unanimité parmi les suiveurs des Bleues. En outre, Diacre a également perdu l’appui de son vestiaire comme l’a récemment révélé le média sportif France Football. Décryptage.
Nomination approuvée
Nommée à la tête des Bleues en Août 2017 en remplacement d’Olivier Echouafni suite au fiasco de l’Euro ; Corinne Diacre a pour mission de redresser la barre et de permettre à l’équipe de France de s’approcher de son premier titre international. Sa nomination est bien reçue par le public. Son statut d’ancienne joueuse internationale joue en sa faveur. Après une fin d’année 2017 et un début d’exercice 2018 difficiles, la mayonnaise prend, et les victoires s’enchaînent. Avant le coup d’envoi du Mondial, les Bleues restent sur 13 victoires et 1 défaite en 14 rencontres. Seules les Allemandes sont venues à bout des Françaises en près d’un an et demi ; là où Canadiennes, Australiennes, Brésiliennes, Américaines et Japonaises, ont dû s’incliner.
Premières tensions
« On souhaitait te voir par rapport au brassard de capitaine, car je trouve que tu es à 40% de tes capacités en équipe de France. À Lyon, tu te balades, le niveau est facile, en Coupe d’Europe aussi, mais le niveau international, tu ne l’as pas encore franchi. »
Corinne Diacre à Wendie Renard
Un retrait de brassard certes, mais des propos choquants. En cinq minutes d’entretien avec Wendie Renard, Diacre balaye d’un revers de main ce que WR3 a accompli sous le maillot bleu depuis ses débuts en sélection en Mars 2011. Cet épisode qui a lieu en 2017 après la prise de fonctions de C.D, est le point de départ des premières tensions entre Diacre et des éléments de son groupe. Un tel manque de considération pour la carrière internationale de Renard, ne passe pas.
L’échec de la Coupe Du Monde
Si la Coupe Du Monde 2019 a été un merveilleux événement pour le football féminin, les résultats de l’équipe de France n’ont eux, pas été à la hauteur. L’objectif initial fixé par la Fédération Française de Football était au minimum de finir sur le podium. Éliminées en quarts de finale de leur Mondial, les Bleues n’ont pas atteint l’objectif, et ont également dit adieu aux Jeux Olympiques de Tokyo, dont la qualification se faisait via la Coupe Du Monde. Un magnifique désastre.
Fracture
La réelle fracture entre la sélectionneure et ses joueuses a eu lieu après la Coupe Du Monde. La gestion post-mondial de Corinne Diacre a été catastrophique. Des critiques publiques ciblées sur Eugénie Le Sommer pour ne pas avoir respecté ses consignes, et sur Wendie Renard, dont les prestations durant le mondial n’ont pas été « formidables » d’après elle ; ont mécontenté le clan lyonnais. Au point que Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, s’est saisi de l’affaire et s’est exprimé publiquement.
==> Tout savoir du clash Le Sommer / Diacre <==
La fin de l’année 2019 est marquée par la sortie de l’autobiographie de Wendie Renard intitulée « Mon étoile » chez Talents Edition. Sans détour, l’ex-capitaine des Bleues donne sa vérité sur ses rapports avec sa sélectionneure. Un accrochage entre les deux femmes ayant eu lieu début 2018 y est relaté.
« Il va falloir que tu rentres vite dans le rang si tu ne veux pas rester chez toi. » ; a lâché Corinne Diacre à sa défenseure après que cette dernière lui ait tendu la main plutôt que de lui faire la bise pour la saluer. Ce à quoi WR3 a répondu : « Je ne savais pas qu’il fallait faire la bise à la sélectionneure pour venir en équipe de France. Je vous ai dit bonjour, je ne vous ai pas manqué de respect, mais je ne vous donne plus mon visage. »
La sortie du livre ne plaît pas à Diacre, et Noël Le Graët, le président de la FFF, convoque les deux dames pour un entretien et les pousse à enterrer la hache de guerre en Janvier 2020.
Nouvelles révélations
Le 13 Juillet dernier, Olivier Bossard (journaliste France Football), lance un pavé dans la mare avec des révélations alarmantes. En effet, le journaliste publie qu’une partie de l’effectif, excédée par l’ambiance pesante, veut profiter de la visite du président Le Graët pour exprimer son ras-le-bol vis-à-vis de Diacre. Une tentative de mutinerie que la sélectionneure apprend et dont elle fait part au patron de la FFF avant qu’il ne prenne la parole devant le groupe. Ce dernier alors averti, renouvelle sa confiance en son entraîneure avec force. Décourageant ainsi les velléités de faire tomber l’ancienne joueuse de l’ASJ Soyaux.
Quelques jours plus tard, lors du rassemblement de France – Espagne, C. Diacre obsédée par cette tentative de putsch fait le tour des chambres pour connaître les chefs de file de ce mouvement. D’après O. Bossard « les interrogatoires en face-à-face ne se passent pas tous bien, certaines filles craquent et pleurent dans les couloirs. »
«Ç’a été une catastrophe»
Source proche du vestiaire au sujet des interrogatoires.
Antécédents connus
La sortie de cet article a provoqué la réaction d’anciennes connaissances de Corinne Diacre, au Clermont-Foot notamment, où elle entraînait en Ligue 2 avant de prendre les rênes de l’équipe de France. Thomas Guerbert, un des ses anciens joueurs n’a pas manqué de réagir sur le réseau social Twitter en parlant de « Déjà vu » en ce qui la concerne.
À Clermont-Ferrand, Diacre avait instauré la peur dans le vestiaire. Ce ne sont pas nos mots, mais ceux de Franck L’Hostis ancien gardien de Clermont :
« La première année, elle a mis sept ou huit joueurs de côté en nous disant : “Moi, je suis la coach. Toi, tu es le joueur, tu n’as pas à comprendre.” Elle avait réussi à instaurer la peur. »
Franck L’Hostis au sujet de Corinne Diacre. Source : maligue2.fr
Son ancien capitaine, Karim Djellabi n’a pas été tendre non plus, selon lui Diacre serait incapable de se rendre compte du fossé qu’elle crée entre son groupe et elle.
« Elle ne mesurait pas la taille du fossé qu’elle avait creusé entre elle et l’effectif. Il faut qu’elle comprenne qu’elle n’a pas la science infuse. Les coachs qui réussissent sont ceux qui sont proches de leurs joueurs, et qui écoutent les retours. Au final, je pense qu’elle met de côté le côté humain du métier d’entraîneur et qu’elle surjoue un personnage. »
Karim Djellabi au sujet de Corinne Diacre. Source : maligue2.fr
Quel futur pour les Bleues ?
Que réserve le futur à l’équipe de France ? La confirmation de Diacre au poste de sélectionneure par Noël Le Graët, combinée à l’absence de grandes compétitions durant 2 ans ; laissent imaginer que Diacre restera en poste jusqu’à l’Euro 2022. Initialement prévu en 2021, mais reporté en raison de la crise sanitaire (et du report de l’Euro 2020 masculin), le championnat d’Europe des Nations aura lieu dans deux ans. L’occasion idéale pour opérer un changement à la tête de la sélection, et ainsi offrir au prochain sélectionneur, deux années pour prendre ses marques, travailler son style de jeu, et progresser avec son groupe.
L’Angleterre, qui accueillera l’Euro n’a pas hésité à annoncer la non prolongation de son sélectionneur Phil Neville après les JO 2021. Son successeur n’aura qu’une année pour prendre en main la sélection aux Trois Lionnes, et pourtant, la fédération anglaise (The FA) n’a pas reculé face à cette décision forte qui s’imposait au vu du manque de progrès de leur équipe nationale.
Gérard Prêcheur, double vainqueur de la Ligue Des Championnes et triple Champion de France avec l’Olympique Lyonnais, a un avis très tranché sur la question.
« Quand on a les joueuses que l’on a en France, et que j’ai pu avoir à l’OL, on avait le potentiel de remporter le mondial. […] On le sait bien, et vous le savez aussi, que le relationnel est très mauvais aujourd’hui entre Corinne Diacre et les joueuses. […] Aujourd’hui, c’est une mission qui est perdue et si on ne change pas, dans deux ans (pour l’Euro 2022) on ne gagnera toujours rien. »
Gérard Prêcheur pour Cœurs de Foot.
En cas de nouvel échec à l’Euro en 2022 et d’éviction de Corinne Diacre ; le prochain sélectionneur n’aurait qu’une année pour préparer la Coupe Du Monde 2023. Un délai très court qui pourrait obstruer la bonne mise en place d’un nouveau cycle.
Il est encore te temps d’un changement, il faut retirer le croulant Le Graët et sa protegée. Mais la FFF est, comme l’EUFA ou la FIFA, une maffia. Blatter est parti avec un montant inconnu.
Il faut arrêter ces poisons du sport et imposer la retraite, 78 ans c’est trop, Le Graët.
Oui.
Je suis triste de voir cette mauvaise entente entre la sélectionneurs et les filles car cela me rappelle une certaine coupe du monde masculine Domeneck et les joueurs quelques soit les raisons les joueuses doivent se donner à 100% pour le maillot bleu mais la sélectionneurs ne doit mettre de l’huile sur le feu elle doit rassembler toutes les joueuses autour d’une seule chose la victoire et il y a des paroles à ne pas dire ni à démolir telle et telle joueuse qui parfois ont des relâchement il faut plutôt les encourager voila ce que je pense
D’autant plus que lorsque l’on a un peu joué au football (peu importe le niveau) ; on sait que la détermination n’est pas la même lorsque on affectionne particulièrement son entraîneur(e) et que l’on a foi en lui/elle. Ça donne des ailes plus que le RedBull.
Je suis triste de voir cette mauvaise entente entre la sélectionneurs et les filles car cela me rappelle une certaine coupe du monde masculine Domeneck et les joueurs quelques soit les raisons les joueuses doivent se donner à 100% pour le maillot bleu mais la sélectionneurs ne doit mettre de l’huile sur le feu elle doit rassembler toutes les joueuses autour d’une seule chose la victoire et il y a des paroles à ne pas dire ni à démolir telle et telle joueuse qui parfois ont des relâchement il faut plutôt les encourager voila ce que je pense