Une affiche sans surprise, mais un match haletant.
L’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain se retrouvent une nouvelle fois à la lutte dans la quête d’un nouveau titre en Coupe de France. Alors qu’en demi-finale, les deux clubs ont chacun connu des difficultés pour se défaire respectivement de Guingamp et Bordeaux ; l’OL avait à cœur d’imposer sa loi, tandis que le PSG rêvait de répéter l’exploit de 2018.
Comme un air de revanche…
Pour cette finale, Jean-Luc Vasseur comme Olivier Echouafni ont donc aligné leur meilleur onze possible avec toutefois quelques surprises :
XI Olympique Lyonnais : Bouhaddi – Bronze, Buchanan, Renard©, Bacha – Henry, Kumagai –Cascarino, Marozsan, Majri – Parris.
XI Paris Saint-Germain : Endler – Lawrence, Dudek, Paredes©, Morroni – Diani, Geyoro Formiga, Baltimore – Huitema, Katoto.
On peut ainsi noter les absences au coup d’envoi d’Eugénie Le Sommer côté lyonnais ou encore de Nadia Nadim et Sara Däbritz côté parisien. Les recrues Jodie Taylor (OL) et Ramona Bachmann (PSG) ont également démarré sur le banc.
L’OL en maîtrise avant d’être rattrapé par le doute.
Comme on pouvait l’attendre, le match a débuté avec un Olympique Lyonnais serein offensivement. La première opportunité arrive rapidement sur coup de pied arrêté ; après un petit pont d’Amel Majri sur Ashley Lawrence, cette dernière s’aide de ses mains pour la stopper. L’internationale Française se charge elle-même du coup-franc et trouve Wendie Renard qui voit sa tête passer de peu à côté des cages parisiennes (7′). Côté parisien, c’est Kadidiatou Diani qui a donné du fil à retordre à Selma Bacha en la poussant à la faute (9′) ou en obligeant Wendie Renard à assurer ses arrières (5′), mais cela ne donnait pas d’occasion au PSG. Alors que l’OL semblait plus à l’aise dans cette entame de match, les vieux démons de la finale perdue à Strasbourg en 2018 les ont rattrapées, lorsque les projecteurs du Stade de l’Abbé Deschamps se sont subitement éteints après 10 minutes de jeu. Comme il y a 2 ans, suite à l’orage, le match est interrompu et les joueuses rentrent aux vestiaires.
Il faut attendre un peu moins de 15 minutes avant de pouvoir finalement reprendre le jeu. Les Parisiennes en profitent pour prendre le contrôle de la rencontre. Sur un corner, Jordyn Huitema devance Sarah Bouhaddi et s’essaye de la tête, mais ne cadre pas (12′). Les combinaisons parisiennes se multiplient et l’OL s’en remet à une bonne anticipation de Renard (14′), puis à une sortie de Bouhaddi devant Geyoro (16′) pour ne pas sombrer. Après ces cinq bonnes minutes, l’OL repart à l’assaut et apporte le danger notamment par le biais d’une magnifique combinaison entre Henry, Parris et Majri, mais le retour de Geyoro sauve cette fois-ci le PSG (23′). S’en suivront de multiples tentatives sans danger : la frappe hors cadre de Cascarino (24′) mais surtout les coups-francs gâchés par Marozsán et Majri qui peinent à trouver leurs coéquipières ou butent sur Endler (18′, 33′, 35′, 54′).
C’est dans les 10 dernières minutes que l’OL, profitant des maladresses parisiennes, sera finalement le plus dangereux. Endler (34′), Morroni (38′), Paredes (40′) puis la défense parisienne toute entière (42′) sauvent tour à tour leur équipe afin de rentrer aux vestiaires sans but encaissé.
Le PSG a tout donné.
Si le club de la capitale a eu peu d’occasions en première période, les Lyonnaises ont tout de même eu quelques frayeurs. Ce fut le cas à la 37ème, après un une-deux avec Katoto, Diani prend de vitesse Bacha et adresse un centre dans la surface, mais Huitema est trop courte et Baltimore devancée par Lucy Bronze. Au retour du vestiaire, les Parisiennes se procurent une belle opportunité, mais alors que les Lyonnaises semblent battues, Huitema hésite (52′). Le PSG pousse en fin de match, mais bute sur une défense lyonnaise solide et solidaire (72′, 85′). Mais défensivement, le PSG a été tout aussi courageux. Après une entente Majri/Parris qui voit l’Anglaise envoyer sa frappe au-dessus des cages d’Endler (61′) ; la portière Chilienne rassure en captant une tentative sur une volée d’Eugénie Le Sommer avant de voir sa défense intervenir après que l’association Henry/Bronze (69′) ait mis le feu à la surface parisienne.
Une séance de TAB qui rappelle de douloureux souvenirs aux Parisiennes.
Deux défenses qui forment des rideaux de fer et des attaquantes en manque d’inspiration et de réussite, il n’y avait donc qu’une seule solution pour départager les deux équipes : la séance de tirs au but. Les joueuses sont des habituées de l’exercice puisqu’elles se sont départagées de la même manière lors du Trophée des Championnes en septembre dernier : l’OL l’avait alors emporté.
Les tireuses s’élancent une à une avec succès. À 3-3, Eugénie Le Sommer est la première à voir son tir repoussé par la gardienne adverse. À ce moment, le PSG prend une sérieuse option sur le titre. En 4ème tireuse parisienne, se présente ensuite Cristiane Endler. Forcément, on repense alors à cette finale de Ligue des Championnes 2017 où Katarzyna Kiedrzynek (ex-gardienne du PSG) avait scellé le sort de son équipe en envoyant sa tentative à gauche des cages de Sarah Bouhaddi. Ce soir c’est la barre transversale qui a repoussé la tentative de la portière parisienne, et si Bouhaddi ne s’est cette fois-ci pas présenté pour tirer (laissant Lucy Bronze remettre l’OL aux commandes), elle fut encore une fois décisive, repoussant l’ultime tir au but tiré par Léa Khelifi.
Grâce à ce nouvel arrêt décisif, l’Olympique Lyonnais remporte sa neuvième Coupe de France (0-0, 4-3 au tab). Pour le Paris Saint-Germain, il s’agit d’une nouvelle désillusion.
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