L’OL a encore tout raflé grâce à une prestation collective aboutie, mais certaines performances individuelles sont sorties du lot.
Ce match était annoncé comme celui de l’année. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a tenu toutes ses promesses ! Alors que les Lyonnaises, favorites, avaient la pression sur leurs épaules, elles ont rapidement montré leur supériorité sur le terrain. Les Allemandes, accrocheuses, sont parvenues à réduire la marque, mais leurs lacunes défensives les ont empêché d’espérer mieux.
Après ces 96 minutes de folie, la rédaction vous présente donc son dernier Top/Flop pour cette saison 2019/2020 :
TOPS
⭐️⭐️⭐️ Delphine Cascarino (OL)
En train de devenir (enfin) une véritable titulaire indiscutable, Delphine Cascarino donne chaque jour un peu plus raison à Jean-Luc Vasseur. La joueuse a tout simplement surfé sur cette finale ! Ses multiples percées sur le côté droit ont amené les premières frappes (2′, 17′), mais aussi, et surtout le premier but inscrit par Eugénie Le Sommer (25′). Après quelques minutes de répit, Cascarino va récidiver : une accélération dont elle a le secret, un nouveau ballon dans la surface et après un léger cafouillage, c’est Kumagai qui a doublé la mise (43′). Cascarino aurait également plus s’offrir son but avant de rentrer au vestiaire si elle n’avait pas tergiversé sur un superbe service de Le Sommer (45’+2). En seconde période, Cascarino n’a pas levé le pied, un coup impliquée dans un retour défensif compensant les montées de ses défenseures sur corner (49′), l’autre dribblant la défense des Louves pour servir Le Sommer (50′) ou Gunnarsdóttir (75′) et ramener le danger sur la cage allemande. Un match brillant en tout point, remarqué par tous, et récompensé par l’UEFA qui l’a désigné Joueuse du Match.
⭐️⭐️ Eugénie Le Sommer (OL)
Souvent remplaçante lors des dernières rencontres, Eugénie Le Sommer a été préféré à Jodie Taylor pour démarrer cette rencontre en pointe en l’absence d’Ada Hegerberg (blessée) et Nikita Parris (suspendue suite à son carton rouge en demi-finale). Critiquée dernièrement, Le Sommer a difficilement commencé la partie avec quelques pertes de balle et transmissions manquées. Mais la Bretonne n’a rien lâché, dure au duel, elle a été victime de plusieurs fautes, avant de pouvoir se libérer des défenseures pour ouvrir la marque à la 25ème minute. Servie par Cascarino, la numéro 9 de l’OL a vu sa première tentative repoussée par la portière adverse avant de frapper une deuxième fois le cuir pour l’envoyer au fond des filets. À ce moment-là, son match est véritablement lancé. Le Sommer sert parfaitement Cascarino (45’+2) qui réfléchit trop et perd la balle avant de pouvoir tenter sa chance. Rebelote au retour sur la pelouse (47′) lorsqu’elle l’envoie dans la profondeur après avoir réussi une sublime sortie de balle face à deux adversaires. Le Sommer a aussi tenté (48′, 50′) sans succès, avant de voir sa frappe non cadrée, mais déviée par Gunnarsdóttir se loger au fond des filets. Elle a alors utilisé ses forces pour travailler dos au but, presser la défense adverse… En fin de match, toujours lucide, elle était toujours là pour créer le danger que ce soit lorsqu’elle a intelligemment laissé passer un ballon pour Gunnarsdóttir (75′), ou cherché dans la profondeur tour à tour Shanice Van de Sanden (90’+1) ou Amel Majri (90’+2).
⭐️ Sakina Karchaoui (OL)
Sakina Karchaoui est apparue sur le terrain visage fermé, presque tendu. La jeune internationale était-elle prête pour vivre sa première finale de Ligue des Championnes ? La question ne s’est pas posée longtemps … Karchaoui s’est tout simplement sublimée ! Très propre à la relance, appliquée dans les sorties de balles et facile techniquement (3′, 46′), elle a marché sur cette finale, et ce n’est pas Blässe qui dira le contraire. Toujours là pour contrer les centres adverses (28′, 78′), l’ancienne Montpelliéraine a été d’une sérénité sans faille. Une nouvelle fois victime de nombreuses fautes (9′, 14′, 41′), Sakina a su se débarrasser de ses vis-à-vis à plusieurs reprises pour débouler sur le flanc gauche et lancer ses partenaires (45’+2, 48′). Que ce soit en défense avec Wendie Renard et Amel Majri ou ses projections offensives avec Eugénie Le Sommer, Karchaoui semble s’entendre à merveille avec ses nouvelles coéquipières, de quoi la faire se sentir comme un poisson dans l’eau dans cette finale de Ligue des Championnes.
FLOPS
😡😡😡 Sara Doorsoun (Wolfsburg)
Évidemment si les joueuses offensives de l’OL ont brillé, c’est que la défense de Wolfsburg a vacillé. Sara Doorsoun a été la première à tomber, éliminée par Cascarino sur le premier but elle n’a pas non plus empêché Le Sommer de s’y reprendre à deux dois face à Abt. Littéralement persécuté par les accélérations de Cascarino durant toute la première mi-temps (toutes les occasions ou presque sont venues de ce côté), Doorsoun ne se relèvera pas après un énième duel face à la numéro 20 de l’OL (35′). Touchée au genou, elle quitte ses coéquipières en larmes à 10 minutes de la fin de la première mi-temps ; des larmes de douleurs, mais aussi sûrement de déception après avoir vécu cette finale en totale souffrance.
😡😡 Anna Blässe (Wolfsburg)
Doorsoun a pris le bouillon côté gauche, mais Anna Blässe n’a pas réussi à faire mieux côté droit. Après avoir très très mal démarré sa rencontre avec une chute (1′) qui a occasionné la première percée lyonnaise, Blässe a subit son match. Enchaînant les mauvais contrôles (6′, 52′) les centres manqués (55′) et les fautes (19′), l’Allemande s’est frustrée devenant presque agressive, notamment avec Karchaoui (8′). Souvent mangée par cette dernière ou par Majri (33′), Blässe n’a jamais pu prendre le dessus durant la rencontre et a tout tenté, même la simulation (27′) qui n’a cependant dupé personne.
😡 Dominique Janssen (Wolfsburg)
Dominique Janssen n’a pas pu faire grand chose pour fermer les boulevards laissés par ses coéquipières sur les côtés. Cependant, c’est elle qui a récupéré le côté gauche après la sortie sur blessure de Doorsoun. Janssen se devait de faire mieux. Raté ! La défenseure Néerlandaise s’est faite mangée à son tour par une Delphine Cascarino en furie (43′, 50′) ne trouvant pas d’autres solutions que de faire faute (77′), et ça n’a apparemment pas suffit pour empêcher son équipe de sombrer ce soir.