Pour leur entrée en lice en Ligue des Championnes, les Lyonnaises se déplaçaient en Italie afin d’affronter la Juventus de Turin en seizièmes de finale. Les tenantes du titre depuis 5 ans avaient à cœur de réussir leur entrée dans leur compétition, face à une équipe turinoise de qualité qu’elles avaient déjà croisé cette saison. Une victoire 3-0 lors du trophée Véolia féminin cet été, sur laquelle il ne fallait pas se reposer tant la jeune équipe de la Juve (création en 2017) progresse vite et domine la botte (invaincue en championnat cette saison).
Les compos d’équipes
L’OL débarque en Italie avec toutes ses forces, si ce n’est l’absence de l’internationale française Eugénie Le Sommer, blessée lors du classico le 20 novembre. Amandine Henry démarre la rencontre sur le banc, choix fort de Vasseur qui lui préfère Gunnarsdottir. Pour cette rencontre européenne, Rita Guarino a concocté un 4-4-2 ordinaire, à noter le retour comme titulaire de la capitaine et internationale italienne Sara Gama en défense centrale, blessée lors de la première journée. En attaque, Hurtig est titularisée pour la première fois de la saison, un choix de la coach italienne qui fait confiance à son internationale suédoise.
L’OL cueilli à froid
Le début de match est pourtant très bon de la part des Lyonnaises. Plein d’envie, d’impact et de vitesse, l’OL met la pression dans la défense regroupée de la Juve. Dès la première minute, Gunnarsdottir aurait pu ouvrir le score sur un centre de Marozsan mais sa tête est sortie par Giuliani, de quoi mettre la portière italienne dans son match. Les centres s’enchainent, qu’ils viennent de la droite par Carpenter (3′) ou de la gauche avec Karchaoui (4′) ils ne trouvent pas preneuse. Première alerte pour les Fenottes, Bonansea trouve Hurtig dans le dos de Buchanan, mais la Suédoise ne cadre pas (14′). Une minute plus tard, Bonansea de nouveau centre pour Hurtig, toujours, qui remporte son duel contre Carpenter et ajuste Bouhaddi de la tête (15′ 1-0). La Suédoise donne raison à sa coach, et brise la série de l’OL qui n’avait plus encaissé de but en 16è de finale de UWCL depuis 10 ans.
Réaction lyonnaise ?
Oui. Aidée par un arbitrage généreux. Après le but encaissé, les joueuses de Jean-Luc Vasseur gardent la domination mais leurs inhabituelles erreurs techniques leur sont préjudiciables. Dédoublement de passes et de centres (22′, 24′), utilisation de la largeur, provocation balle au pied (20′) ou frappe lointaine (26′), Lyon use de tous les classiques pour revenir dans le match. Sur une séquence de passes travaillée à l’entrainement (appui, remise, troisième), Karchaoui est trouvée à l’entrée de la surface. Bonansea commet la faute sur la latérale, et l’arbitre désigne le point de penalty. Wendie Renard, capitaine responsable, frappe fort à gauche de la gardienne. Elle ne tremble pas, les filets si, et l’égalisation survient (29′ 1-1).
Bouhaddi maintient les siennes à flot en remportant son un-contre-un contre l’intenable Hurtig qui se présente seule face à elle (31′), mais les Lyonnaises ne profitent pas de ces deux actions en leur faveur pour inverser la tendance. Dans sa défense Gama, solide rempart durant la rencontre, récupère et lance Bonansea. La passeuse décisive parcours 30m balle au pied avant de servir Hurtig à gauche. La Suédoise centre pour personne, si ce n’est la défense lyonnaise. La mésentente entre Bouhaddi et sa charnière pousse Buchanan au contre son camp (36′ 2-1). L’OL rentre au vestiaire mené et la tête basse, la Juventus a réussi sa première période, aux Italiennes désormais de tenir pour conserver l’avantage.
Coaching gagnant
Après une frayeur au retour des vestiaires (46′, Caruso place une tête non cadrée), l’OL essaye de se reprendre. Face à elles, des Italiennes sérieuses, solides dans les duels et solidaires défensivement, à l’image de l’attaquante Hurtig qui vient régulièrement prêter main forte à ses coéquipières. 56ème minute, Jean-Luc Vasseur réalise un triple changement. Entrées de Malard, Henry et Cayman. La différence se fait ressentir. Les joueuses fraîches apportent ce qu’il manquait à cet OL, de la maitrise et du mouvement. Malard combine avec Marozsan dans la surface mais tombe sur Boattin en dernier rempart (64′). Remuante, la jeune Melvine Malard redonne du peps à l’attaque lyonnaise. Héritière d’une passe de Buchanan destinée à Cayman, elle place une précise frappe croisée dans le but turinois (67′ 2-2).
La baisse de régime italienne commençait à se faire ressentir avec un bloc équipe positionné de plus en plus bas, et la maîtrise lyonnaise précisait la menace. Importantissime. Le premier but de Malard en Ligue des Championnes relance la machine et entretient l’espoir de repartir du Juventus Stadium avec la victoire. Cette dernière se dessine en toute fin de match. Après un siège olympien de plusieurs minutes aux abords de sa surface (81′), le défense turinoise s’écroule. Cayman trouve Malard qui conserve dos au but dans la surface. Kumagai, même déséquilibrée, arrive a glisser le ballon au fond des filets et sonne la délivrance pour Vasseur et les siennes (88′ 2-3).
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