En 2012 déjà, un éducateur de l’INF Clairefontaine avait été licencié après avoir été soupçonné d’agression sexuelle envers un jeune garçon. Cette fois, c’est d’une femme qu’il est question. Un scandale dont la Fédération Française de Football se serait bien passée…
Cette sombre affaire datant de 2013 a été révélée par le journal L’Équipe ce Lundi. En poste comme entraîneure des féminines au CNFE après avoir connu une riche carrière internationale, cette femme a été licenciée pour avoir entretenu des relations sexuelles avec des joueuses. Trois d’entre elles étaient encore mineures au moment des faits entre 2009 et 2013. Le chantage affectif aurait, d’après une amie d’une de ces filles, été utilisé par la technicienne pour arriver à ses fins.
Bien que licenciée pour faute grave en octobre 2013 à la suite d’une enquête interne de la FFF, la femme continue d’exercer dans le milieu du football de très haut niveau, sept ans plus tard. Quelques mois après avoir été mise à la porte de Clairefontaine, la principale intéressée a retrouvé immédiatement un poste dans un club de D1 Féminine. Avant d’en rejoindre un autre lors de l’été 2019, dans lequel elle est en charge de la direction sportive et d’une équipe de jeunes.
Malgré la prononciation du licenciement, la plainte déposée par l’une des joueuses pour agression sexuelle est classée sans-suite par la justice. Interrogée par L’Équipe, la Fédération Française de Football explique être impuissante face à la poursuite de la carrière de cette éducatrice dans les structures footballistiques. Elle dit ne pas pouvoir « refuser une licence si le demandeur ne fait pas l’objet d’une condamnation pénale devenue définitive » . Pourtant, le ministère des sports, lui aussi interpellé sur le sujet, assure qu’il est possible d’engager des procédures disciplinaires pour des faits graves, contraires aux règlements de la Fédération, sans qu’il n’y ait pour autant de sanction pénale. Jamais les élèves pensionnaires de Clairefontaine, ni leurs parents, n’ont été mis au courant de la raison du licenciement de cette éducatrice. Une attitude révélatrice de la volonté de la fédé de cacher cette histoire sous le tapis.
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