Ce début de mois de février est marqué par la Coupe du Monde des Clubs au Qatar, une compétition qui oppose les sept champions continentaux dans des matchs à élimination directe. Edina Alves, arbitre brésilienne de haut standing, deviendra alors la première femme à diriger une rencontre d’une compétition majeure masculine organisée par la FIFA.
Une femme au sifflet
Arbitre de centre depuis 2014, Edina Alves est devenue en 2019 la première femme à arbitrer une rencontre de Série A au Brésil. Depuis, elle a officié lors de 13 matchs. La même année, Edina Alves Batista était au sifflet de 4 rencontres lors de la Coupe du Monde féminine 2019 en France, dont la demi-finale opposant l’Angleterre au futur vainqueur, les Etats-Unis. La native de Goioerê, zone rural du sud du Brésil, s’est imposée par ses compétences alors qu’il était compliqué pour une femme de jouer au football à ses débuts. Au Qatar, elle pourrait arbitrer les Tigres UANL de Gignac ou encore la redoutable équipe du Bayern Munich. A 40 ans, Edina Alves espère être désignée pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, où des tournois de football masculins et féminins auront lieu, pour d’avantage s’inscrire dans l’histoire de l’arbitrage au féminin.
L’arbitrage féminin gagne du terrain
Le monde de l’arbitrage du football intègre peu à peu des femmes pour diriger des grands évènements. En décembre dernier, c’est la Française Stéphanie Frappart qui avait été désignée pour arbitrer un match de Ligue des Champions (Juventus Turin 3-0-Dynamo Kiev). Une nomination historique dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. En 2003, Nicole Petignat, arbitre suissesse, avait dirigé une rencontre de Coupe de l’UEFA. Si en championnat, certaines femmes officient régulièrement, à l’image de Bibiana Steinhaus, première femme à arbitrer dans un grand championnat européen en Bundesliga, ou madame Frappart en Ligue 1, les nominations de femmes dans de grandes compétitions masculines se font encore rares.