Il est venu pour les clubs le moment de dire stop. Privées de match, de compétition depuis le 18 octobre dernier, les joueuses ont pourtant pris leur mal en patience. Mais après 3 mois et demi d’attente et aucune avancée, l’espoir a peu à peu disparu. Néanmoins nos clubs au statut amateur, mais bien présents dans l’élite (D1 & D2), ont décidé de se rebeller et de demander un peu plus qu’un simple retour sur le rectangle vert.
Un fait : la compétition à l’arrêt.
La D2, à l’instar, du football amateur, n’a jamais repris. Un sentiment d’injustice grandissant est alors apparu au fil du temps lié au maintien des compétitions masculines aux 3 premiers échelons en France, au maintien des D2 Féminines chez les voisins européens ou encore à la reprise progressive des D2 Féminines françaises dans des disciplines d’intérieur telles que le basket-ball ou le handball. Les clubs amateurs de D2 Féminine, déjà en pourparlers avec la FFF au sujet d’une reprise controversée et inégalitaire des entraînements entre les différentes équipes, se sont retrouvés comme seuls contre tous.
Un rappel : des sacrifices et des objectifs de haut-niveau
Les clubs amateurs rappellent également les conditions de travail de leurs joueuses. Des entraînements quotidiens, presque tous les jours, parfois plusieurs fois par jour ; des athlètes ayant des rêves internationaux, olympiques… la voilà la réalité ! Sans oublier que les clubs amateurs sont également des fournisseurs d’athlètes de haut-niveau. La D2 est une étape de la formation pour les jeunes joueuses, pour le futur de l’Équipe de France et de la D1 Arkema. En parlant de D1, cette dernière n’a jamais cessé, à l’image de la Ligue 1, Ligue 2 et National chez les garçons. Les 12 équipes du championnat s’affrontent chaque week-end et livrent une lutte sans merci pour le maintien. À la fin de la saison, les 2 dernières équipes seront normalement rétrogradées, mais à qui laisseront-elles leur place alors ? Une D1 à 10 clubs ou un maintien des 2 derniers malgré leur classement… l’arrêt bien trop prolongé de la D2 n’impactera pas seulement quelques clubs en difficulté, mais bien tout le système du football féminin français.
Des revendications à la hauteur du travail fourni
Une reprise du championnat semble être la base d’un retour à la normale. Seulement les clubs demandent plus désormais, et ça nous plaît ! La reprise de la Coupe de France est également réclamée (en même temps quel scandale cette non-reprise absolument injustifiée), ainsi qu’un engagement à verser les aides financières promises aux clubs de D2 comme de D1, d’où l’ajout des clubs amateurs de D1 à ce communiqué. Enfin, une dernière demande, et non des moindres, un statut de Haut-Niveau pour le championnat de D2 ! La moindre des choses pour le travail acharné des clubs et de leurs joueuses non ?
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