France – Suisse : Les Tops et les Flops de la première confrontation

Le succès acquis par les joueuses de Corinne Diacre Samedi a bien lancé l’année du groupe France. Cependant, toutes n’ont pas excellé pour autant sur la pelouse de Saint Symphorien. Avant de se plonger dans la seconde manche qui arrivera vite (mardi 23 février 2021, 21h10) ; débattons sur les performances individuelles de ce premier France – Suisse (2-0).

TOPS

⭐️⭐️⭐️ Wendie Renard (France)

Bien dans son match, Wendie Renard se montre concentrée dès les premières minutes : son tacle sur le débordement de Reuteler est propre (3′). Son leadership est incontestable. Brassard ou pas, Renard mène les Bleues. Elle rassemble, motive, conseille, avertit ses partenaires, mais surtout : elle marque. Pour la 26^ème fois de sa carrière, WR3 trouve le chemin des filets avec l’Équipe de France (1-0, 12′). Quelques minutes plus tard, c’est au dessus de trois joueuses qu’elle monte pour reprendre un coup franc de Majri, mais cette fois, Thalmann s’interpose (35′). Mise à part un jeu long manqué (55′) et une incompréhension avec Peyraud-Magnin en fin de match, la prestation de Wendie est une nouvelle fois de haut niveau. Logique de la retrouver (encore une fois) tout en haut de nos Tops. Une telle régularité à ce niveau, ça force le respect.

⭐️⭐️ Gaëlle Thalmann (Suisse)

La meilleure des Suissesses était dans les buts hier. On dénombre pas moins de 4 arrêts décisifs à mettre au profit de la portière helvète. En deux-temps face à Karchaoui (19′) ; grâce à une manchette sur la volée de Diani (27′) ; avec fermeté sur la tête de Renard (35′) ; et d’une excellente horizontale sur la frappe de Malard en fin de rencontre (89′). Malgré le score, la gardienne expérimentée du Servette Chênois a fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter une addition plus salée.

⭐️ Clara Mateo (France)

Entrée en jeu à la 63^ème minute de jeu en lieu et place de Diani, Clara Mateo ne met pas longtemps à se mettre dans le rythme de la rencontre. Positionnée dans un rôle axial à la pointe de l’attaque, Mateo paraît à l’aise et fait jouer ses partenaires. Au cœur du très beau mouvement initié par Geyoro, elle effectue une sublime remise en une touche de balle qui aurait pu être décisive, si la Parisienne ne s’était pas déchirée en bout de course au moment de finir (71′). Son toucher de balle si particulier ne laisse pas indifférent. Contrôles orientés, doubles contacts, remises… Techniquement tout y est. Mateo pue le football et apparaît pour la première fois dans nos Tops.

FLOPS

😡😡😡 Riola Xhemaili (Suisse)

Avoir la responsabilité de marquer Wendie Renard sur les coups de pieds arrêtés n’est pas la plus facile des tâches lorsque l’on connaît sa première titularisation avec sa sélection. Coupable sur l’ouverture du score de ne pas avoir su empêcher Renard de marquer, puis à nouveau prise quelques minutes plus tard malgré l’aide de deux partenaires ; la joueuse du FC Bâle n’a pas réussi à rectifier le tir. La jeune joueuse de 17 ans a été appelée à laisser sa place à Pando après 75 minutes de jeu. Les joies de l’apprentissage à la dure…

😡😡 Marion Torrent (France)

Positionnée comme défenseure axiale droite (dans une défense à 3), Marion Torrent n’a pas paru très à l’aise. Difficile de comprendre le choix de Corinne Diacre, qui disposait pourtant d’Élisa de Almeida plus habituée à ce rôle, de ne pas inverser la position des deux montpelliéraines. Quoi qu’il en soit, il était du devoir de la capitaine des Bleues de s’adapter à ce rôle inédit. Pertes de balles (58′, 66′), glissade, problèmes d’alignement… Et ce dribble de Coumba Sow sur lequel Marion se demande encore par où elle est passée (25′). On ne peut pas dire que ce test ait été une réussite. Le brassard n’est-il pas trop lourd à porter pour elle ? Cela reste une responsabilité énorme, et Diacre ne semble pas mesurer le poids que ça peut représenter pour une joueuse. À la rédaction, nous ne sommes pas convaincus que lui donner un tel statut après « seulement » 36 sélections soit une bonne idée. Mais ça n’engage que nous.

😡 Lara Marti (Suisse)

Se retrouver sur le côté de Sakina Karchaoui n’est jamais une bonne chose lorsqu’on est dans l’équipe adverse. Pour Lara Marti ça a été difficile, et la joueuse de Leverkusen a dû commettre deux-trois fautes pour compenser ses retards ; dont une particulièrement évitable à la 34^ème qui a amené un coup franc dangereux, sur lequel les Bleues ont failli doubler la mise (Renard, 35′). Pas le plus mauvais des matchs de la part de la Suissesse de 21 ans, mais loin d’être le meilleur.