Comment ne pas avoir à l’esprit la date du 28 juin 2019, jour de l’élimination de l’équipe de France de sa propre Coupe du Monde par les Américaines… Si en ce 13 avril 2021, les enjeux étaient complètement différents (match de préparation aux JO pour les USA, simple match amical pour les Bleues) ; la rancœur qu’avait engendré la défaite de la France au Parc des Princes il y a près de deux ans, demeurait intacte. Pour ce remake du quart de finale de Coupe du Monde, c’est le stade Océane, où évoluent les féminines du Havre, qui a été choisi comme terre d’accueil.
Compositions
Le film du match
Les Bleues sont cueillies à froid très tôt dans la rencontre. Aissatou Tounkara marche sur le pied d’Alex Morgan dans la surface, et concède un penalty que Megan Rapinoe ne se prive pas de transformer (1-0, 5′). La Ballon d’or 2019 inscrit alors son 59ème but international en 175 sélections.
Par un pressing haut, les Américaines tentent d’étouffer les Bleues qui malgré tout, ressortent le ballon de derrière en s’appuyant sur Tounkara qui joue juste (9′, 40′). Rapinoe, véritable poison pour n’importe quelle défense, ne passe pas loin d’un doublé express. Cependant, son but à la 12ème minute de jeu est refusé pour un très léger hors-jeu. 6 minutes plus tard, Alex Morgan est trouvée entre De Almeida et Périsset et double la mise pour l’USWNT d’une belle frappe croisée (2-0, 19′).
Les Bleues tentent de réagir sur un corner joué à deux suite auquel Katoto place une tête qui oblige Naeher à se détendre pour dévier le ballon en corner (22′). Recroquevillées défensivement, les joueuses de Corinne Diacre voient Julie Ertz profiter de l’espace qui lui est laissé pour tenter une frappe lointaine qui frôle le cadre (29′). Après la demi-heure de jeu, Pauline Peyraud-Magnin est contrainte de pousser une gueulante sur Marion Torrent après une perte de balle de la Montpelliéraine qui l’a obligée à une parade (35′). À la pause, c’est logiquement que les États-Unis mènent par deux buts d’écart.
« On ne joue pas. On ne joue pas sur nos qualités. Première mi-temps compliquée.[…] Il faut qu’on fasse un peu plus d’efforts individuellement et collectivement. On était à contre-temps sur tout. Il y a plein de choses qui n’ont pas été, je ne vais pas toutes les énumérer ce serait trop long. »
Corinne Diacre, au micro de Carine Galli (W9) à la mi-temps.
Mécontente de la première partie de rencontre proposée par ses joueuses, Corinne Diacre opère trois changements à la pause : Valérie Gauvin, Ella Palis et Sandy Baltimore, entrent en lieu et place de Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro et Vivianne Asseyi.
Dès le début du second acte, Peyraud-Magnin est mise à contribution par une frappe puissante de Rapinoe, heureusement la portière des Bleues ne relâche pas (47′). Dans la seconde période, Eugénie Le Sommer touche un peu plus de ballons ce qui permet à l’équipe de France d’enchainer quelques belles séquences. La sortie de Marion Torrent sur blessure à l’heure de jeu donne l’opportunité à Grace Kazadi de vivre sa première sélection internationale. Peut-être à court de rythme, les Américaines gèrent leur match et Zlatko Andonovski fait tourner son effectif avec les sorties de Rapinoe pour Horan (63′), de Press pour Smith (75′), et de Morgan pour Lloyd (75′). Dans une fin de match sans rythme, les Bleues font un aveu d’impuissance ; Tounkara est contrainte de mettre la balle en touche face à l’indisponibilité de ses partenaires et le pressing adverse toujours aussi important après 82 minutes. Lindsey Horan profite de l’inattention de la défense française pour jouer un coup-franc rapidement sur la tête de Mewis qui ne trouve que les gants de Peyraud-Magnin, l’occasion d’une nouvelle remontrance de la portière à sa défense (87′). Le score n’évolue plus jusqu’au coup de sifflet final qui intervient après 3 minutes de temps additionnel.
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