La trêve est le moment idéal pour effectuer un bilan collectif et individuel. L’occasion pour notre rédaction de nous pencher sur les performances individuelles des joueuses, et d’évaluer leur degré d’influence sur leur club. Pour ce faire, un calcul simple : il nous faut additionner les buts et les passes décisives d’une joueuse, pour ensuite diviser le total par le nombre de buts inscrits par son club. Ce rapport entre les actions décisives d’une joueuse, et le total de réalisations de l’équipe concernée ; permet d’obtenir un pourcentage d’influence offensive. Ce pourcentage d’influence offre un contexte rééquilibré car, s’il est ardu de scorer au sein d’une équipe qui marque peu ; il l’est tout autant d’être “indispensable” à une équipe plus qualitative. Un bon moyen de déterminer quelle joueuse est la plus précieuse pour son club.
Joueuses influentes – Le Top 10
C’est du côté de Dijon que se trouve la joueuse la plus influente du championnat en la personne de Desire Oparanozie. En capitaine exemplaire, la Nigériane montre la voie. Classé 8ème, le DFCO dépend énormément de sa numéro 9, qui, avec 5 buts et 2 passes décisives, impacte 77,8% des 9 buts inscrits par son équipe. La saison dernière déjà, Oparanozie était la joueuse la plus influente de Dijon, et pointait au 8ème rang au niveau national. À mi-parcours cette saison, elle est numéro 1.
Avec seulement 2 buts, Roselord Borgella s’invite sur le podium en ayant inscrit 66,7% des 3 buts du GPSO. Vient ensuite Melchie Dumornay qui, malgré une arrivée au club tardive, a tout de suite posé son empreinte sur le Stade de Reims en étant impliquée dans 50% des réalisation rémoises (3 buts, 4 passes décisives). Porté par un trio offensif, le SDR est d’ailleurs le seul club à afficher plusieurs joueuses dans ce top 10 (Dumornay, Feller, Bussy). On retrouve dans le Top ten, d’autres joueuses telles que Snoeijs, Matéo, Okoronkwo, Bourgouin, et Karczewska, sans qui leur club respectif n’afficherait pas les mêmes résultats.
À la vue de ce top 10, il est intéressant de noter l’absence des deux cadors du championnat à savoir l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain. Nouvelle preuve de la puissance collective de ces deux géants aux effectifs pléthoriques, qui ne reposent pas sur des individualités.
Le détail par club
Situations similaires pour Esther Okoronkwo et Laura Bourgouin qui portent sur leurs épaules les espoirs de maintien de l’AS Saint-Étienne et l’ASJ Soyaux. À Guingamp, le groupe semble plus homogène avec plusieurs joueuses à égalité (Sana Daoudi, auteure de deux buts n’apparaît pas en raison de son temps de jeu plus élevé que celui de Teinturier et Mansuy).
Désignée pour tirer les coups de pieds arrêtés, Eve Périsset a un rôle important dans l’attaque bordelaise. Ses 4 passes décisives et son but lui permettent d’être la deuxième joueuse du club la plus influente offensivement (23,6%) derrière Katja Snoeijs (47,4%). Le MHSC, 5ème de D1, doit beaucoup à son duo Petermann/Puntigam qui pèse dans les statistiques offensives de l’équipe (40% d’influence chacune). Sans oublier Mary Fowler qui, sans être une titulaire indiscutable aux yeux de son entraîneur, s’impose comme un élément important de l’équipe sur le plan offensif (3 buts, 1 passe décisive – 26,7%).
Si Fleury s’appuie sur son duo polonais Karczewska/Grabowska, le Paris FC lui opte pour la Matéo dépendance (6 buts, 5 passes décisives – 45,8%). En revanche, l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain sont les seuls clubs de l’élite à n’avoir aucune joueuse impliquée dans au moins 30% de leurs buts. Signe de grande puissance collective.