Les Tops
⭐️⭐️⭐️ Grace GEYORO (France)
Il est temps de mettre en lumière les travaux de Geyoro. Si la France a rivalisé avec la ténacité des Brésiliennes en première mi-temps, la milieu de terrain des Bleues n’y était pas pour rien. Elle a masqué certaines imprécisions techniques de ses coéquipières en récupérant des ballons qui auraient pu être dangereux. A l’image de ce ballon perdu par Cissoko qui s’était fait contrer par Marta, Geyoro a fait l’effort et est venue reprendre le contrôle du jeu (28′). Elle a récupéré un autre ballon dangereux dans les pieds de Marta, plus tard dans le match (71′). En plus de ses retours défensifs, la joueuse parisienne a fait preuve de force physique et de justesse technique, là où beaucoup de françaises ont échoué. A la 20e minute, elle a résisté au retour brésilien et a pu décaler Cissoko proprement. En deuxième mi-temps, elle a protégé un ballon précieux avant de décaler Bacha, ce qui a amené une tête cadrée de Toletti (52′). Geyoro aurait pu être crédité d’une passe décisive ou d’une avant-dernière passe si ses coéquipières avaient été plus inspirées. A la 20e, elle a décalé parfaitement Cascarino, le ballon a fini en corner, à la 32e elle a lancé, d’une belle manière, Katoto en profondeur mais cette dernière a été reprise par Rafaelle. Alors que ses coéquipières du milieu de terrain ont montré plus de difficultés, Geyoro a encore réalisé un gros travail de l’ombre. Impact défensif, justesse technique et se bat sans relâche pour son équipe, on pourrait presque croire que c’est elle qui a inspiré le rôle de Captain America. Indispensable.
⭐️⭐️ Marie-Antoinette KATOTO (France)
Vingt-cinq, c’est le nombre de match qu’elle a disputé avec l’équipe de France. Vingt-trois, c’est l’âge qu’elle a. Vingt et un, c’est le nombre de buts qu’elle a déjà inscrit avec les Bleues. Vain, ce sont les efforts de la défense brésilienne hier soir pour pouvoir arrêter MAK. Marie-Antoinette Katoto est une buteuse, une vraie. Le Brésil était prévenu, s’est pourquoi l’attaquante était bien gardée par la défense brésilienne. Quand Katoto est décalée par Diani, Angelina l’a reprise (7′). Plus tard, elle a été reprise in-extremis par Rafaelle après une belle passe de Geyoro (32′). Puis, elle a reçu une passe en profondeur lumineuse de Tounkara, elle n’est pas parvenu à bien la contrôler, toujours entourée de deux défenseures (41′). Même si elle n’a pas tout réussi face à la défense de la Seleçao qui était consciente du danger que représentait Katoto, MAK a assuré l’essentiel. Et l’essentiel, c’est deux buts et une victoire. Deux réalisations de véritable buteuse. Sur le premier but, elle est venu roder dans la surface et profiter d’une erreur de communication entre Leticia et Rafaelle pour venir prendre le ballon et l’emmener au fond des filets (23′). Sur le second, elle s’est placée au point de pénalty et a repris en une touche la remise de Diani (59′). Elle a trouvé la solution quand la situation ne semblait pas se débloquer, elle repart avec le statut de héros et ça ne choque personne. Dans le MCU, Katoto serait Iron Man. Efficace.
⭐️ DEBINHA (Brésil)
Hier soir, Debinha a fait profiter le public de Michel d’Ornano de ses fulgurances. Même si c’est Marta qui a concrétisé le pénalty, c’était bien Debinha qui en était à l’origine. La Brésilienne a offert un festival sur le côté droit, elle a remonté la moitié de terrain française en s’appuyant sur une coéquipière avant de venir provoquer dans la surface et de se faire stopper de manière illicite par Hamraoui (18′). Quelques minutes après l’égalisation française, l’attaquante a sonné la charge. Elle est venue centrer en profondeur, heureusement du côté français, Peyraud-Magnin était vigilante (26′). En fin de première mi-temps, elle aurait pu être passeuse décisive après avoir résisté à un retour de Tounkara et Cissoko si Kerolin avait mieux joué le coup (40′). Moins en vue, comme son équipe, en deuxième période, elle a quand même réussi à remonter le terrain avec l’aide de Kerolin et à obtenir un corner, l’une des seules actions offensives brésiliennes en 2ème mi-temps (53′). Chaque apparition de Debinha était un régal mais sa magie n’était pas assez longue, un peu comme les caméos de Stan Lee. Fulgurante.