Dans une rencontre décisive pour le maintien en D1 Arkema, Issy pouvait tout perdre et se retrouver 9 points derrière Soyaux, premier non-relégable. Mais c’est tout l’inverse qui s’est produit, et le GPSO a saisi à la perfection ce match aux allures de dernière chance pour se relancer dans cette dernière partie de saison cruciale pour la survie dans l’élite (5-1).
Les compositions
Pas de phase d’observation malgré l’enjeu de la rencontre, les deux équipes vont de l’avant et le ballon circule d’un but à l’autre dans les premières minutes. Si Bourgouin tente de rapidement centrer dans la surface et fait passer un frisson dans la banlieue parisienne, c’est le GPSO qui ouvre le score sur sa première occasion de l’après-midi. Thornton conclut une rapide projection de Rabanne d’une frappe limpide aux abords de la surface (7′, 1-0).
Maîtrise Isséenne
Au GPSO, le danger vient de la droite. La remise intelligente de Borgella pour Louis aurait pu être décisive si l’Haïtienne n’avait pas frappé hors du cadre (12′). La même Borgella, qui impose sa puissance sur le rectangle vert, voit son but annulé pour hors-jeu (14′) après avoir transpercé la défense sojaldicienne grâce à un une-deux axial efficace. Depuis l’ouverture du score, Issy joue libéré et le cuir circule bien collectivement. Les Chouettes récupèrent des ballons hauts sur des approximations défensives, à l’image du raté de Couturier qui profite à Louis. L’Isséenne se projette et ajuste sans difficulté la gardienne pour marquer, déjà, le but du break (17′, 2-0). Le match s’équilibre au fil des minutes, mais Soyaux accuse un lourd retard au tableau d’affichage. Battouri tente de réduire l’écart en pressant Morché qui avait manqué son contrôle, mais le ballon file en 6m (23′). Peu hachée par une arbitre qui laisse intelligemment jouer, la partie est rythmée et les deux équipes tentent de produire du jeu en redoublant les passes. Alors qu’Avant sauve le 3ème but d’un superbe tacle dans sa surface (31′), Lahmari régale de l’autre côté d’une sublime passe masquée qui prend à contre-pieds l’intégralité de la défense locale. Malheureusement pour elle, Couturier butte sur Morché (33′).
Festival offensif
Rabanne, esseulée dans la surface, gâche une cartouche se croyant en position de hors-jeu (38′). Ce n’est pas le cas de Louis qui crucifie une deuxième fois Onyango (40′, 3-0). La jeune gardienne, titularisée pour la première fois à la place de Munich covidée, manque de maitrise et perd le ballon plein axe. Les Charentaises se tendent se sentant déjouer et voyant la rencontre leur échapper complètement. Barclais en profite pour servir Borgella sur un plateau d’argent juste avant la pause (45+1′, 4-0). A la mi-temps, Issy a déjà pris une sérieuse option sur la victoire grâce à une domination maîtrisée et concrétisée. Au retour des vestiaires, Soyaux tente de montrer un meilleur visage mais ses bonnes intentions sont vite balayées par une superbe reprise en demi-volée de Daniel sur corner (57′, 5-0). Tout réussi au GPSO cet après-midi. Un contraste éloquent avec l’adversaire pour qui rien ne va malgré de timides tentatives infructueuses (Battouri 60′, Lahmari 73′, Bourgouin 87′). Soyaux sauve néanmoins l’honneur par l’intermédiaire d’Avital (entrée en jeu) qui conclue de près pour inscrire son premier but de la saison (81′, 5-1). Bien insuffisant.
Soigner les statistiques
C’est une pluie de buts qui est tombée dans le désert offensif isséen. Le réveil des attaquantes est impressionnant. Le GPSO n’avait inscrit que 3 petits buts sur les 13 premières rencontres et se gratifie désormais de 8 réalisations supplémentaires en 2 matchs seulement. Batcheba Louis a ouvert son compteur personnel avec son doublé de la journée, et Thornon confirme après un premier but contre Reims en J14. Alors que le goal average pourrait avoir son importance dans la menace de la descente en D2, Soyaux confirme son statut de pire défense du championnat avec 44 buts encaissés en 15 journées.
Plus mauvaise équipe à domicile, le GPSO engrange ses premiers points sur ses terres sous l’égide de Camillo Vaz (arrivé depuis 24 matchs).