La saison 2021/2022 de D1 Arkema a pris fin, place désormais aux bilans. Qu’ils soient individuels ou collectifs, ces derniers sont nécessaires dans la préparation du prochain exercice car ils permettent de mettre en lumière les forces et les faiblesses d’un effectif. C’est l’occasion pour notre rédaction de nous pencher sur les performances individuelles des joueuses, et d’évaluer leur degré d’influence sur leur club. Pour ce faire, un calcul simple : il nous faut additionner les buts et les passes décisives d’une joueuse, pour ensuite diviser le total par le nombre de buts inscrits par son club. Ce rapport entre les actions décisives d’une joueuse, et le total de réalisations de l’équipe concernée ; permet d’obtenir un pourcentage d’influence offensive. Ce pourcentage d’influence offre un contexte rééquilibré car, s’il est ardu de scorer au sein d’une équipe qui marque peu ; il l’est tout autant d’être “indispensable” à une équipe plus qualitative. Un bon moyen de déterminer quelle joueuse est la plus précieuse pour son club.
Le Top 10 des joueuses les plus influentes offensivement
Desire Oparanozie était déjà la joueuse offensive la plus influente du championnat à la mi-saison, elle est encore en tête de ce classement à l’issue de cet exercice 2021/2022 avec 53,8% d’influence offensive. Pourtant, l’attaquante nigériane a quitté le club lors de la trêve hivernale. Un départ que le DFCO n’a pas été capable de palier comme en témoignent les 4 petits buts inscrits depuis le départ de leur capitaine pour le championnat chinois. Une situation qui rappelle celle d’Evelyne Viens qui lors de la saison 2020/2021 avait impacté 39,5% des buts du Paris FC malgré son départ lors du mercato d’hiver.
Pour Katja Snoeijs, cette saison 2021/2022 a été celle de la confirmation. Après une saison à 9 buts et 8 passes décisives l’an dernier, l’internationale hollandaise a amélioré ses stats cette saison (10 buts, 9 passes), mais surtout augmenté son influence sur le jeu du FCGB (50% d’influence cette saison contre 34% lors de la précédente) suite au départ de Khadija Shaw.
À la vue de ce top 10 (voir ci-dessous), il est intéressant de noter l’absence des deux cadors du championnat à savoir l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain. Nouvelle preuve de la puissance collective de ces deux géants aux effectifs pléthoriques, qui ne reposent pas sur des individualités. Contrairement au Paris FC qui, malgré un collectif fort, dépend tout de même de l’état de forme de Clara Matéo (11 buts, 8 passes décisives pour 38,8% d’influence offensive).
Joueuses les plus influentes offensivement – Le détail par club
Hegerberg (OL, 19%), Thiney (PFC, 20,4%) et Kouassi (FCF91, 27,8%) partagent la particularité d’avoir manqué une bonne partie de la saison mais de figurer tout de même parmi les joueuses les plus influentes de leur club respectif.
Inquiétude du côté du PSG qui a d’ores et déjà perdu Sara Däbritz (25% d’influence offensive), partie à l’Olympique Lyonnais. Et qui pourrait selon certaines sources, perdre très prochainement Marie-Antoinette Katoto ; la meilleure joueuse de son effectif (32,4% d’influence offensive).
Pour la troisième saison consécutive, Lena Petermann est la joueuse la plus influente offensivement du MHSC. Une constance qui pourtant n’a pas convaincu Martina Voss-Tecklenburg de l’appeler à disputer l’Euro 2022 cet été. Faustine Robert qui était la joueuse offensive numéro 1 de l’En Avant Guingamp la saison dernière (51,7%), s’est très vite imposée dans son nouveau club le MHSC avec 26,3% d’influence offensive.
L’adaptation express, Melchie Dumornay maîtrise. Pour sa première saison avec Reims, la star haïtienne a mis tout le monde d’accord en s’imposant comme l’élément le plus décisif du vestiaire rémois (41,4% d’influence).
Grâce notamment à ses 6 passes décisives délivrées, Eve Périsset est la seule défenseure à figurer parmi les trois joueuses les plus influentes offensivement de son club, une vraie performance pour celle qui s’est récemment engagée avec Chelsea.
Avec pourtant peu de temps de jeu (411 minutes disputées sur 1980 possibles), Eden Avital se classe parmi les joueuses les plus influentes de l’ASJ Soyaux (16,7%), notamment grâce à un doublé lors de l’ultime match de la saison contre Saint-Étienne qui a permis à Soyaux de se maintenir sportivement en D1 bien que le club ait depuis subit une rétrogradation administrative par la DNCG.
La bonne saison Roselord Borgella (5 buts, 1 passe décisive, 31,6%) a été remarquée. L’attaquante haïtienne a gagné le droit de rester en D1 en s’engageant avec Dijon qui manquait de qualité et de profondeur dans le secteur offensif depuis janvier.
Au vu de ses performances avec les Vertes de Saint-Étienne, Kelly Gago pourrait elle aussi éviter la 2ème division en rebondissant dans un club de l’élite.