Les Tops
⭐️⭐️⭐️ Sarina Wiegman (Angleterre)
Les grandes victoires peuvent se jouer sur des détails et les changements de Sarina Wiegman ont fait basculer la rencontre du côté anglais. Quatre minutes après l’ouverture du score par l’Espagne, la tacticienne néerlandaise décide de sortir Beth Mead et Ellen White, deux de ses cadres, pour faire rentrer Chloe Kelly et Allesia Russo (59′). Les deux jeunes Lionesses apportent alors la rébellion souhaitée et l’équipe anglaise se métamorphose. Puis, Wiegman fait rentrer Ella Toone à la place de Fran Kirby (64′) invisible et Alex Greenwood à la place de Rachel Daly (82′) qui prenait l’eau sur son côté gauche. C’est de ces changements que vient l’égalisation libératrice, Lauren Hemp centre dans la surface et Russo prolonge pour Toone qui crucifie Paños (1-1, 84′).
Méconnaissables depuis les changements, les Anglaises contrôlent les prolongations et s’imposent sur une magnifique frappe de Stanway (96′). En faisant sortir ses cadres, Wiegman a réalisé le coup tactique parfait et a montré que l’Angleterre avait de la ressource.
⭐️⭐️ Bright / Williamson (Angleterre)
Millie Bright et Leah Williamson ont permis à l’Angleterre de ne pas faire naufrage. Si une remontée au score a été possible c’est bien grâce aux deux défenseures centrales qui ont su rester solides derrière et poser le jeu grâce à leurs passes lumineuses. Tout d’abord, Bright et Williamson se sont imposées dans le domaine des duels aériens ce qui a pu faire souffler plusieurs fois leurs coéquipières (10′, 11′, 29′, 44′). Elles ont aussi bien contenu les attaquantes espagnoles, que ce soit Williamson sur Gonzalez (65′) et Del Castillo (90+1′) ou Bright sur Mariona (30′) et Amaiur (110′). Enfin, leurs relances ont permis d’aérer le jeu à un moment où le milieu de terrain anglais avait du mal à exister (39′, 65′, 87′). Bright, qui a remporté le trophée de joueuse du match, et Williamson ont montré qu’elles étaient bien présentes dans la difficulté et que les battre n’est pas une mince affaire.
⭐️ Athenea Del Castillo (Espagne)
Rentrée à la mi-temps à la place de Cardona, elle aurait pu être le coaching gagnant de Jorge Vilda. La jeune ailière de 21 ans a dynamité le côté droit espagnol et a fait mal à Rachel Daly. Sa vitesse, sa percussion et sa technique ont permis à l’Espagne de se montrer très dangereuse offensivement. C’est elle qui amène le but espagnol en décalant Gonzalez après un petit numéro sur le côté droit de la surface anglaise (54′). Elle aurait pu sceller le sort des Lionesse si son centre-tir n’avait pas été admirablement claqué par Earps (65′). Del Castillo a apporté de l’impact offensif et a rendu la possession espagnole moins stérile.