Il y a quelques mois, Jean- Michel Aulas exprimait ses envies concernant l’évolution du football féminin en France. Ce jeudi 13 avril 2023, le président lyonnais s’est présenté en conférence de presse accompagné du président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, suite à une réunion du Comex. Les deux ont ainsi annoncé les changements majeurs de la D1 Arkema qui prendront effet dès la saison prochaine.
La professionnalisation du championnat
Philippe Diallo commence la conférence en évoquant la place importante des clubs français sur le plan international et confirme que la fédération va faire des investissements conséquents pour pouvoir créer la Ligue féminine professionnelle : « Au delà des paroles, il y a aussi un engagement économique de la part de la fédération. Un effort inédit dans l’histoire de la fédération pour le football féminin. Il s’agit d’augmenter les dotations de 20 à 25% ce qui constitue un effort de 4 à 5 millions. » Cette ligue, dont la création est en train d’être votée par l’assemblée fédérale, devrait voir le jour en juillet 2024 au sein même de la FFF. Cela laisse un an aux clubs pour pouvoir répondre aux exigences souhaitées de la Ligue. Cependant, dès la saison prochaine, les clubs vont devoir répondre à un cahier des charges pour rendre le championnat plus attractif et répondre aux exigences du haut niveau. Par exemple, afin de trouver de nouveaux diffuseurs, les stades devront être améliorés en termes d’éclairage, de qualité de la pelouse et d’infrastructure. De plus, ils devront fournir une plateforme TV et des tribunes couvertes. L’arrivée, déjà actée, des centres de formation doit, elle aussi, répondre à des exigences. Le président lyonnais évoque ce sujet : « Le cahier des charges est extrêmement strict, il correspond aux minima des structures masculines. Quand on a la licence qui permet d’être agréé comme centre de formation, l’équipe réserve pourra jouer en D3. On a fait un appel à candidature et il y a déjà 6 candidatures. » La Ligue professionnelle permettra de répondre aux exigences du haut niveau mais aussi à celle des joueuses. Aulas confirme que ces dernières ont été impliquées dans la création de cette ligue : « On a fait en collaboration avec l’UNFP et la DTN un travail en profondeur sur le plan des structures et des demandes. On a fait un grand travail d’analyse et d’écoute. »
La restructuration du championnat
Autre changement majeur qui arrivera dès la saison prochaine, c’est la restructuration du championnat. Dès la saison 2023-2024, il y aura une seule poule de D2 avec 12 clubs et la création d’une D3 avec 2 poules de 12 clubs. En D1 Arkema le titre se jouera en play-off ! Les quatre premiers clubs de la saison régulière seront qualifiés pour les play-offs. Les deux équipes qui atteindront la finale et le vainqueur de la petite finale iront en Ligue des Championnes. La saison sera ouverte par un trophée des championnes, le 10 septembre à Troyes. La saison de D1 Arkema et D2 débutera le week-end suivant. La finale de la Coupe aura lieu le 4 mai et les play-offs la semaine suivante, La petite finale et la finale auront lieu les 18 et 19 mai. Pour développer la visibilité de ce championnat inédit, dix matchs par saison, pendant quatre ans, seront proposés en clair. Ces changements devraient redynamiser le football féminin français. Jean-Michel Aulas évoque une ambition mondiale (celle de l’équipe de France), une ambition européenne (celle des clubs en Ligue des champions) et une ambition nationale (développer le championnat).