Lors du Grand choc de la D1 Arkema qui opposait l’Olympique Lyonnais au Paris Saint-Germain, certaines ont été à la hauteur de l’enjeu, alors que d’autres n’ont pas su gérer l’environnement et sont passées à côté de leur rendez-vous.
Zoom sur les prestations individuelles d’OL-PSG avec le très célèbre Top/Flop de PiedsCarrés-Féminin.
TOPS
⭐️⭐️⭐️ Saki Kumagai : S.T.R.A.T.O.S.P.H.É.R.I.Q.U.E. Il est à la fois difficile de résumer une telle prestation en un paragraphe tant il y a de choses à dire. Mais en fin de compte, tout pourrait être résumé en une seule phrase : Saki Kumagai a TOUT réussi. Oui, tout.
Alors certes il y a ce but, mais avant celui-ci, l’internationale japonaise avait déjà marqué des points auprès de notre rédaction avec une première mi-temps de très haut niveau. Si ses interventions défensives et interceptions ont été précieuses pour son équipe comme à la 9ème minute sur la passe de Nadim, ce fut aussi le cas de ses orientations de jeu. À la 26ème, une jolie action collective a pris naissance côté droit avant de basculer à gauche grâce à la précision de la transversale de Kumagai, qui, s’est également retrouvé à la conclusion du mouvement avec une frappe longue-distance passant près du cadre. Un premier frisson offert par la Championne du Monde 2011 au Groupama Stadium et ses 30 661 spectateurs. Après le frisson ; l’explosion. Sur corner, Saki a pris le dessus sur Formiga en s’engageant pleinement. Endler était battue et le stade exultait, l’OL menait alors 1-0 (48′). Saki, dont le dernier but avec l’OL remontait au 4 Mai dernier (contre Metz) venait d’inscrire un but d’une importance capitale.
Décisive également défensivement, la travailleuse de l’ombre a sorti un corner dangereux un peu plus tard dans le match (64′). Jusqu’au bout, la Nadeishiko n’a rien lâché continuant de mettre la pression sur ses adversaires jusqu’à la dernière minute.
Ce qu’on retient : Après 6 saisons pleines passées à l’OL et une ribambelle de matchs références, Saki Kumagai vient peut-être de réaliser sa plus belle performance sous le maillot lyonnais. Celle qui a eu 29 ans il y a un mois tout pile a bien choisi son jour.
⭐️⭐️ Dzsenifer Marozsán : Un peu à l’image du match de Kumagai, il serait trop réducteur de ne parler que de sa passe décisive sur le corner qui a amené le but, bien que cet instant ait été d’une importance capitale. Marozsán sortait d’une semaine internationale réussie. Elle figurait effectivement en Top numéro 1 de la rencontre Angleterre-Allemagne. Maro aime les grands rendez-vous. Vision et orientation du jeu, technique, qualité de passes et de frappes… Dzsenifer a régalé avec la panoplie complète de la numéro 10 par excellence. Panoplie, dont elle a montré l’étendue à la 62ème minute de jeu avant de conclure par une frappe lointaine, qui a forcé Endler à se détendre pour repousser le cuire en dehors du cadre.
Ce qu’on retient : Cette saison, elle est la première joueuse à atteindre la barre des 10 passes décisives en D1 Arkema. C’est 4 de plus que son total sur l’ensemble de la saison dernière (6).
⭐️ Lucy Bronze : On l’avait quitté touchée par la défaite à Wembley, on l’a retrouvé déterminée à faire plier le PSG. Courageux est celui qui est parvenu à compter le nombre de duels qu’elle a remporté hier soir. Que ce soit au sol ou dans les airs, Bronze a été dominatrice et n’a rien laissé à Nadia Nadim son adversaire directe. Symbole de l’intensité mise dans son match ; le tampon qu’elle est allé mettre (involontairement) à Amandine Henry sa co-équipière lors d’un duel aérien. Choc qui a nécessité l’intervention du staff médical de l’OL sur la capitaine de l’équipe de France. Son incursion dans le temps additionnel de la première mi-temps, a laissé de marbre plusieurs joueuses parisiennes mais heureusement pour elles, Cascarino servie par Bronze s’est mal emmenée le ballon (45+1′). Désireuse de jouer, et de mettre du rythme, Lucia en a même oublié de tomber lorsqu’une grosse faute a été commise sur elle. Bref, c’est un pur bonheur de la voir évoluer.
Ce qu’on retient : Elle vaut de l’or.
FLOPS
😡😡😡 Formiga :Battue dans la guerre du milieu de terrain par Henry, Marozsán et Kumgai ; Formiga a connu de grosses difficultés jusqu’à son remplacement à la 75ème minute par Aminata Diallo. La doyenne brésilienne de 41 ans est fautive sur le but lyonnais qui fut le seul de la rencontre. En effet, celle qui a disputé 7 éditions de Coupe Du Monde a commis la faute qui a amené le corner lyonnais botté par Dzsenifer Marozsán. Et pour couronner le tout, c’est elle, qui était chargée de marquer Saki Kumagai sur le corner et a failli à sa mission.
Ce qu’on retient : L’intensité du match était-elle trop élevée pour elle ?
😡😡 Olivier Echouafni : Frileux comme à chaque rencontre contre Lyon, Olivier Echouafni nous a déçu. N’osant pas aller chercher les lyonnaises haut qui pourtant n’étaient pas les plus sereines du monde en l’absence de Wendie Renard, Echouafni a perdu son duel contre Vasseur. Une défense à 5, avec l’intégration de Geyoro dans l’habituelle ligne de 4. Du classique maintenant pour Echouafni à chaque rencontre contre Lyon. Un positionnement tactique qui laisse supposer que le PSG n’était pas venu pour gagner mais surtout pour ne pas perdre. Force est de constater que cette tactique n’a (une nouvelle fois) pas fonctionné. Le coach parisien peut d’autant plus avoir des regrets puisque le PSG a montré un bien meilleur visage après le repositionnement tactique de Geyoro au milieu.
Ce qu’on retient : Paris n’a toujours pas inscrit plus d’un but contre l’Olympique Lyonnais lors d’une seule et même rencontre. Et c’est pas près d’évoluer avec ce genre d’approche.
😡 Kadidiatou Diani : 75 minutes passées sur le rain-té, et aucune occasion dangereuse crée. Diani semblait essoufflée et n’a pas sû mettre en difficulté Selma Bacha titulaire surprise de Jean-Luc Vasseur au poste de latérale gauche. À part un centre qui n’a pas trouvé de cible en début de match (5′), Kady n’a pas été capable d’apporter le moindre danger sur son côté. Pire, elle n’a pas fait les gestes qu’il fallait sur deux situations presque coup sur coup. Sur la première elle manque complètement sa passe ne profitant pas d’une des rares situation de déséquilibre du bloc lyonnais (57′). Sur la seconde, elle se fait reprendre par Amandine Henry, et se fait subtiliser le ballon presque sans lutter alors qu’une possibilité de contre se présentait (66′).
Ce qu’on retient : Elle a déçu, sous les yeux de Corinne Diacre présente dans le stade. Et ce, alors que Cascarino marque des points depuis plusieurs mois en équipe de France. Mauvais signe pour sa place de titulaire chez les Bleues.