Jean Michel-Aulas et Tony Parker ne se quittent plus. Les deux hommes se comprennent et ont entamé des travaux communs, au point d’envisager une succession.
Comme cul et chemise
Depuis un an environ, Tony Parker, la star des San Antonio Spurs dont le maillot a été retiré, et Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais ; sont indissociables. En effet, l’ancien basketteur, 4 fois champion NBA se trouve aujourd’hui, être un proche du plus grand président français.
T.P, président de l’ASVEL, le club de basket phare de la région lyonnaise, est entré au conseil d’administration d’OL Group, la société holding créée en 1999, spécialisée dans la gestion de l’Olympique Lyonnais et des différentes sociétés qui entourent le club rhodanien. Depuis, un rapprochement entre les deux structures s’est opéré. En Décembre 2019, OL Group est entré dans le capital de l’ASVEL et en possède 31,67% des parts. Le lancement de la construction d’une salle de basket à deux pas du Groupama Stadium de Décines, a permis de consolider la relation entre les deux hommes qui se sont pleinement impliqués dans la création de ce lieu événementiel qui pourra accueillir d’ici 2023, plus de 85 événements par an. L’ASVEL de Parker, y disputera ses rencontres d’Euroligue, néanmoins continuera d’évoluer à l’Astroballe de Villeurbanne pour leurs rencontres de championnat.
« Il y a un partenariat avec Tony Parker sur la partie basket. De plus, il y a une convergence de visions sur ce que doivent être les clubs de haut niveau en termes d’organisation, de préparation et d’investissement capitalistique. »
~ Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais.
En Décembre dernier, JMA concluait un contrat de rachat qui lui permettait de prendre possession d’une franchise américaine de football féminin : le Reign FC. Le meneur des Spurs s’est impliqué dans ce projet à auteur de 3%. Pour couronner le tout, Parker a été promu ambassadeur de l’OL, et représente officiellement les intérêts du club à l’étranger.
« On s’entend comme deux jeunes étudiants qui veulent créer une start-up. »
Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais.
Le duo Aulas-Parker, affiche une belle complicité comme le démontre la séquence survenue lors de la cérémonie des vœux de l’OL :
Comme mentor et apprenti
À la tête de son club depuis 33 années, J-M. Aulas se prépare à passer le flambeau. La nomination de Juninho Pernambucano au poste de directeur sportif l’an dernier allait déjà dans ce sens. Âgé de 71 ans ans, Aulas verrait d’un bon œil Tony Parker prendre sa succession à l’orée de ses 75 ans. Depuis un an, JMA enseigne ce qu’il sait du milieu à TP et les propos du boss de l’OL suivent ses actes :
« J’ai vraiment le sentiment qu’il a les caractéristiques. En plus des qualités professionnelles et humaines, j’ai une grande affection pour lui et pour tout ce qu’il représente. […] Pour l’instant, il n’y a aucune décision de prise, ni de son côté, ni du mien, ni du côté de nos actionnaires. »
~ Jean-Michel Aulas, président de l’OL.
Flatté, Parker a admis qu’il serait difficile de refuser le poste :
« Pour moi, c’est un honneur d’être considéré comme tel et que Jean-Michel pense à moi pour ce poste-là. Bien sûr, je me rends compte de ce que ça implique et du travail qu’il y a derrière. Je sais que j’ai beaucoup de choses à apprendre. Mais si un jour, il me demande de prendre sa succession, ça ne se refuse pas. Selon moi, l’OL est un des clubs les mieux structurés d’Europe. Ce que Jean-Michel a mis en place est quelque chose d’assez unique. […] Rien que son expérience, c’est déjà énorme. Pour moi ça n’a pas de prix. D’après moi, Jean-Michel est le meilleur président des trente dernières années tous sports confondus. C’est un exemple dont je m’inspire et je pense que je peux apprendre encore beaucoup de choses à ses côtés »
~ Tony Parker, président de LDLC ASVEL
De bonne augure pour l’OL féminin
L’homme de 37 ans continue d’apprendre aux côtés de son mentor, dont il partage la vision sur le sport et particulièrement sur les sports féminins. Depuis son arrivée à la tête de l’ASVEL, T.P a mis son équipe de basket féminine sur le toit de l’hexagone, devenue championne de France en 2019 pour la première fois de son histoire. Le natif de Bruges (Belgique) considère le sport féminin et l’encourage :
« J’ai toujours dit que notre projet était un projet mixte […] nous souhaitons vraiment mettre en avant la parité même si on ne l’a pas encore totalement au sein de l’entreprise LDLC [60% d’hommes, 40% de femmes]. »
~ Tony Parker, président de LDLC ASVEL