Flash back sur la Coupe Du Monde 2011.
Cinq ans après avoir reçu la Coupe Du Monde masculine en 2006, l’Allemagne était de nouveau la terre d’accueil d’un mondial. Un budget de 51 millions d’euros a été alloué pour l’organisation de ce deuxième mondial sur le sol européen, qui s’est étendu du 26 Juin au 17 Juillet 2006. Pour affronter les 3 semaines de compétition, 9 villes ont été retenues : Berlin, Augsbourg, Bochum, Dresde, Leverkusen, Mönchengladbach, Sinsheim, Wolfsburg et Francfort. L’affluence moyenne tout au long de la compétition fut de 26 428 spectateurs ; le match d’ouverture à Berlin (73 680 spectateurs), et la finale à Francfort (48 817 spectateurs), ont été disputés à guichets fermés.
Le format de compétition est le même que depuis 1999, les 16 nations qualifiées sont réparties en 4 groupes de 4. Groupes dans lesquels seuls les deux premières équipes obtiennent un billet pour la phase à élimination directe.
Phase de poules
Dans le groupe A, le pays organisateur s’est sorti aisément de la poule avec 3 victoires en 3 rencontres. L’équipe de France est parvenue à se qualifier en prenant la seconde place du groupe. Le Nigéria 3ème et le Canada 4ème ne sont pas allés plus loin. Déception pour le Canada qui, pour la deuxième fois consécutive, n’a pas réussi à passer le premier tour.
Le groupe B, celui de l’Angleterre, du Japon, du Mexique et de la Nouvelle-Zélande a vu les deux premiers cités finir en tête. Malgré leur dernière place, les Néo-Zélandaises sont rentrées au pays avec la fierté d’avoir pris le premier point en Coupe Du Monde de l’histoire de leur sélection.
Petite surprise dans le groupe C où la Suède en battant les États-Unis s’est hissée en tête du groupe. La Corée du Nord a occupé la 3ème place devant la Colombie, qui, pour sa première participation à un mondial à quand même réussi à prendre un point.
Élimination inattendue dès les poules de la Norvège dans le groupe D. Le champion du monde de 1995 défait par le Brésil et l’Australie, a dû se contenter de la 3ème position devant la Guinée Equatoriale dernière avec zéro point pour sa première apparition en CDM.
Quarts de finale
Stupeur à Wolfsburg le 9 Juillet 2011 : la Nationalmannschaft, double championne du monde en titre, nation favorite pour la victoire finale, s’est faite éliminer par le Japon devant son public (0-1, après prolongations sur un but de Karina Maruyama). Le même jour, la France a mis fin au parcours de l’Angleterre. Menées 1-0 par les Lionesses après un but de Jill Scott (59′), Élise Bussaglia a redonné espoir aux Bleues en égalisant à la 88ème. C’est aux tirs au but que la décision s’est faite.
Le lendemain, la Suède a pris le dessus sur l’Australie en maîtrisant sa rencontre (victoire 3-1). Le dernier quart de finale a été celui au scénario le plus fou. Éliminées par les Brésiliennes lors du mondial précédent (2007), les Américaines avaient une revanche à prendre. Et la rencontre débutait sous les meilleurs hospices avec un but au bout de deux minutes en faveur des USA. En face Marta a répondu sur penalty (68′), après une faute qui a provoqué l’exclusion de van Hollebeke. En prolongation, Marta a donné l’avantage au siennes (92′) avant qu’Abby Wambach dans l’ultime seconde de la rencontre soit parvenue à égaliser sur un centre de Megan Rapinoe (120′).
À 10 contre 11 les Américaines ont arraché la séance de tirs au but qui a penché en leur faveur.
Demi-finales
Le 13 Juillet 2011, Japonaises et Américaines se sont qualifiées pour la finale de la Coupe Du Monde en éliminant respectivement Suédoises et Françaises sur le même score : 3-1.
Finale
Le dernier match du tournoi a été officié par Bibiana Steinhaus, la légendaire arbitre allemande. Si l’expérience des grands rendez-vous était à mettre au profit des États-Unis, la nation au jeu le plus convaincant était le Japon. Par deux fois les USA ont mené (Morgan 69′, Wambach 104′) , par deux fois, le Japon est revenu dans la rencontre (Miyama 81′, Sawa 117′). Un tir au but décisif de Saki Kumagai, âgée de tout juste 20 ans, a offert le sacre aux Nadeshiko.
Lors du match de la troisième place, les buts de Lotta Schelin et Marie Hammarström ont eu raison de celui d’Élodie Thomis, et ont permis à la Suède de l’emporter sur la France 2-1.
Récompenses individuelles
Ce mondial a été celui d’Homare Sawa. La capitaine et numéro 10 du Japon a terminée meilleure buteuse (5 buts) et meilleure joueuse de la compétition. Hope Solo (États-Unis) et Caitlin Foord (Australie) ne sont pas rentrées les mains vides ; la première ayant reçu le titre de meilleure gardienne, la seconde celui de meilleure jeune joueuse.