Le Paris Saint-Germain s’est qualifié en finale de Coupe de France contre des Girondines de Bordeaux courageuses.
Après une disette de 165 jours sans matchs à cause de la crise sanitaire, difficile pour les joueuses de reprendre par un match à enjeu tel qu’une demi-finale de Coupe de France. Malgré les conditions particulières, les 22 actrices ont été à la hauteur de ce grand rendez-vous et nous ont livré une partie très rythmée. En dépit de l’ouverture du score des Girondines, qui rêvaient d’une première finale dans la compétition, les Parisiennes ont su réagir après la pause pour rejoindre l’OL (vainqueur de Guingamp 0-1) en finale dimanche prochain à Auxerre.
Bordeaux, séduisant, inquiète le PSG
Out le round d’observation. Dès les premières minutes de jeu, les deux équipes passent à l’offensive. Bordeaux entame bien à domicile. Les Girondines sont en place et pressent haut, ce qui leur permet de récupérer de précieux ballons et de se projeter rapidement vers l’avant, même si elles ne parviennent pas vraiment à inquiéter Endler. Paris prend par la suite le contrôle du match, illustré par deux frappes de Katoto (5′ et 10′) qui passent toutes deux à quelques centimètres des poteaux de Bruneau. C’est d’une passe mal assurée de Lawrence pour Paredes (24′), que Snoeijs, pour son premier match en marine et blanc (arrivée du PSV cet été), récupère le ballon et se procure un duel avec la portière parisienne. D’un plat du pied gauche, elle propulse le ballon au fond des filets et fait se lever les supporters présents en nombre au stade de Libourne (stade à guichet fermé, 5000 spectateurs). Les Girondines sont plus réalistes que leurs adversaires, timides devant le but. Concernées collectivement, elles font douter des Parisiennes souvent en retard au milieu de terrain et qui semblent à court de solutions offensives malgré une multiplication de centres. Efficaces et concentrées, les Bordelaises repartent au vestiaire en menant par la plus petite des marges.
« On défend bien et on arrive à garder le ballon et à faire de belles choses avec. Je suis satisfaite de notre première période. On se bat avec nos armes et notre cœur. Tout est possible. »
~ Claire Lavogez.
Le sursaut parisien
Au vu de leur première mi-temps, les Bordelaises y croyaient. Mais c’était sans compter sur les nouvelles intentions des joueuses de la capitale. À peine revenue sur la pelouse, ces dernières se procurent deux énormes occasions. Nadim touche d’abord le poteau sur un coup franc aux abords de la surface (46′), puis dans la continuité de l’action, Diani, fantomatique jusqu’ici, voit sa tête repoussée par Linari, autrice d’un très bon match, sur sa ligne. Les Parisiennes mettent plus d’impact et leur opposition peine à passer la ligne médiane. La capitaine Paredes sonne alors la révolte de son équipe en égalisant de la tête sur un corner bien tiré par Nadim (54′).
Elle aurait même pu aller de son doublé quelques minutes plus tard sur un corner, similaire au la premier, sur lequel Bilbault la lâche une nouvelle fois au marquage. Bordeaux tente de résister aux assauts parisiens et sort rarement. Malgré tout, Shaw aurait pu redonner l’avantage aux siennes d’une volée spontanée qui s’écrase sur le poteau d’Endler (73′).
Coaching gagnant
Tout bascule à la 68ème lorsqu’Olivier Echouafni fait rentrer Sandy Baltimore à la place de Nadim. La jeune joueuse de 20 ans se montre très juste techniquement et redonne du jus à son équipe, alors que les Girondines commencent à payer physiquement les efforts qu’elles ont réalisé durant la première heure de jeu. L’ex-entraîneur des Bleues choisit Bruun pour remplacer Diani blessée (76′). Les deux entrantes qui progressent vers l’avant sont décisives. Baltimore se joue de la défense bordelaise pour glisser le ballon à Bruun qui conclut d’un pointu et donne l’avantage à Paris (2-1, 83′).
Scénario cruel et frustrant pour des Bordelaises généreuses dans l’intensité, mais dont les organismes semblent essoufflés en fin de match. Bordeaux s’effondre après avoir livré une bonne partie et ne parviendra pas à revenir au score. Les Franciliennes manquent même de prendre le large en touchant la transversale dans le temps additionnel par une tête de Dudek sur un corner de Baltimore.
« On a trop reculé en seconde période, on n’a pas su se mettre à l’abris et on le paye cash. On n’est pas très loin mais on a encore beaucoup de travail et de détails à régler. »
~ Charlotte Bilbault.
Les Girondines ont subi hier, leur 7ème défaite en 8 matchs (toutes compétitions confondues) contre le PSG mais quittent la compétition par la grande porte.
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