On savait que ça allait bouger du côté du championnat américain, et une nouvelle fois l’incontournable Président de l’Olympique Lyonnais fait un coup de maître.
Alors que la National Women’s Soccer League a repris pendant un mois via la Challenge Cup, les joueuses appartenant aux franchises américaines doivent à présent attendre avril 2021 afin de reprendre le championnat. La reprise en club devrait se faire courant mars, ce qui laisse une période creuse de plus de 6 mois. Une période jugée (trop) longue par les joueuses qui pourraient être nombreuses à être tentées par une aventure à l’étranger. Les échanges entre franchises devraient également apparaître au fil du temps. Une aubaine pour l’Olympique Lyonnais, qui possède une base en Europe mais aussi aux Etats-Unis, depuis l’acquisition de l’ex franchise de Seattle Reign (devenue OL Reign).
Rose Lavelle quitte Washington Spirit pour l’OL Reign !
La nouvelle est tombée dans la nuit ! L’OL Reign vient de signer Rose Lavelle. Un nom qui résonne dans le monde du football féminin.
Une jeune carrière en NWSL.
À tout juste 25 ans, Rose Lavelle reste une jeune joueuse. Après une carrière universitaire prometteuse (22 buts en 84 matchs entre 2013 et 2016), elle est choisie en première position de la draft 2017 par la franchise des Breakers de Boston. Mais suite à la disparition de celle-ci dès l’année suivante, Lavelle rejoint Washington Spirit à partir de la saison 2018. Malgré un temps de jeu réduit, lié au système américain et à plusieurs blessures, les qualités de Lavelle sont indéniables. Déjà accoutumée aux sélections en jeunes, elle est introduite en sélection nationale par Jill Ellis dès 2017, soit durant sa première année dans le championnat professionnel. Elle compte aujourd’hui 45 sélections durant lesquelles elle a inscrit 12 buts et délivré 7 passes décisives.
Une éclosion lors de la dernière Coupe du Monde.
Si Rose Lavelle est aujourd’hui bien connue, c’est tout de même en grande partie grâce à ces prestations de haute volée lors de la dernière Coupe du Monde. Alors que les Etats-Unis ont une nouvelle fois marché sur la compétition et que Megan Rapinoe, attendue, a brillé, Rose Lavelle s’est fait une place de choix au sein de la meilleure équipe du monde. Titulaire lors du premier match, Lavelle participe au festival face à la Thaïlande en inscrivant 2 buts avant de céder sa place à Carli Lloyd. Laissée au repos pour le second match face au Chili, Lavelle jouera ensuite tous les matchs, chaque fois en laissant sa place au cours du match. Incertaine avant la finale face aux Pays-Bas, Lavelle sera finalement titulaire et jouera les 90 minutes, inscrivant même le but ultime avant le sacre américain. Quelques minutes plus tard, la FIFA lui décerne le Ballon de Bronze de la compétition, récompensant la 3ème meilleure joueuse derrière Lucy Bronze et Megan Rapinoe. Lavelle écrit alors la plus belle page de sa jeune carrière.
Le coût du transfert.
Pour s’offrir l’une des joueuses les plus en vogue du moment, l’OL Reign devra renoncer à son premier tour de draft en 2022, offert à Washington Spirit ainsi que 100 000 $ et une éventuelle allocation money (somme dédiée aux transferts ou salaires des joueuses).
Une aventure européenne en ligne de mire.
Avant d’arriver à l’OL Reign pour la prochaine saison de NWSL, la joueuse devrait tout de même tenter une expérience à l’étranger. Alors que les échanges entre l’OL Reign et l’Olympique Lyonnais ont commencé avec l’arrivée de Jodie Taylor, Jean-Michel Aulas laissera-t-il passer l’opportunité d’ajouter ce nouveau joyau à son équipe phare ?
Si son acquisition par l’OL Reign sème le trouble, Lavelle devrait tout de même atterrir à Manchester City, où elle est annoncée depuis un certain temps, pour la saison à venir selon Meg Linehan ; alors que sa compatriote Sam Mewis a déjà posé ses valises là-bas. Face aux équipes européennes qui se renforcent, Rose Lavelle pourrait cependant constituer un choix d’avenir pour le club rhodanien. En effet, même si le club est déjà bien fourni au milieu, la joueuse ne devrait pas être de trop pour aider l’OL à conserver son emprise sur l’Europe. On pourrait ainsi s’imaginer la voir débarquer en France après les Jeux Olympiques, pour la saison 2021/2022, soit une saison sans compétition internationale pour l’équipe des USA, ce qui favorise souvent les départs des internationales américaines à l’étranger.
