Un bon nombre de joueuses auraient pu figurer dans nos Tops lors de cette rencontre tant la qualité de jeu proposée était élevée. Cependant il a fallu trancher pour n’en conserver que trois. Voici le Top/Flop d’États-Unis – Canada (1-0, SheBelieves Cup).
TOPS
⭐️⭐️⭐️ Margaret Purce (USA)
Pour sa 5ème sélection en équipe nationale A, Margaret Purce a démontré beaucoup de qualités dans un match de haut niveau. La latérale du pays 4 fois champion du monde a joué globalement très juste tout au long de la partie. Elle a amené du danger par de bons centres (45′), elle a fait parler sa technique (talonnade subtile 66′), et a réalisé une intervention importante sur une situation de déséquilibre défensif, suivie d’une relance propre pleine de sang-froid en dépit du contre pressing adverse (72′). Sereine balle au pied, elle a obtenu des coups-francs bien positionnés en se jouant de Chapman (42′), et de Leon (78′). Ce dernier obtenu, amènera quelques secondes plus tard, le seul but de la rencontre. Décisive.
Ce qu’on retient : à 25 ans elle semble enfin s’installer en équipe nationale. Elle bénéficie de la confiance du coach, et pourrait à terme ; succéder à Kelley O’Hara (32 ans) au poste de latérale droit.
⭐️⭐️ Rose Lavelle (USA)
Rose Lavelle nous a fait du Rose Lavelle. Entrée en jeu à la 62ème minute à la place d’une Catarina Macario auteure d’une pâle copie, l’impact de la milieu de terrain de Manchester City s’est tout de suite fait ressentir. Plus créative que la Lyonnaise certes, mais surtout plus décisive. Lavelle a eu une occasion et l’a mise au fond. Son 14ème but avec les USA est encore un but très décisif pour les siennes. Sa côte de popularité ne cesse d’augmenter outre Atlantique, la nouvelle coqueluche du public américain, c’est bien elle.
Ce qu’on retient : son but victorieux bien évidemment à voir ci-dessous.
⭐️ Stephanie Labbé (Canada)
Pas évident d’entrer dans un match qui a déjà débuté lorsqu’on est gardienne de but et qu’on s’attendait à rester paisiblement assise sur le banc. C’est pourtant le défi auquel Stephanie Labbé à dû faire face suite à la blessure de Kailen Sheridan après seulement 6 minutes de jeu. Après un court échauffement, Labbé a fait son entrée et a maintenu les équipes à égalité durant longtemps. Les Américaines ont du attendre la 79ème minute pour faire trembler les filets de la portière canadienne. Avant cela, le rempart de la CANWNT a joué son rôle repoussant la tête de Lloyd d’une belle claquette (35′), la tentative de Williams d’une belle envolée (40′) et le tir au sol de Lloyd en se couchant rapidement (47′).
Ce qu’on retient : elle n’est pas gardienne numéro 1 pour rien.
Mentions supplémentaires tops : Vanessa Gilles (Canada), Carli Lloyd (USA), Julie Ertz (USA).
FLOPS
😡😡😡 Janine Beckie (Canada)
À deux reprises alors que le score était encore de 0-0, Janine Beckie a eu l’opportunité de faire basculer le match en faveur du Canada. À deux reprises elle a échoué. Un numéro de Nichelle Prince lui offre avec beaucoup de réussite une balle de but à la 38ème minute ; malheureusement pour les visiteuses, Beckie joue la volée d’un simple plat du plat qui manque cruellement d’engagement de sa part. Naeher, a pu écarter le danger en corner. En seconde période, JB16 est servie sur un plateau par Prince et là encore, Beckie manque de conviction. Dans un confort, l’ailière manque de rigueur sur son contrôle qui lui reste dans les pieds. Sa vitesse d’exécution étant ralentie, le ballon frappé manque de puissance et de précision. Botté plein axe il offre à Naeher l’occasion de briller (53′).
Ce qu’on retient : on aurait adoré voir le scénario du match si le Canada avait ouvert le score…
😡😡 Catarina Macario (USA)
On l’avait laissée sur un nuage après son premier but international face à la Colombie. Mais le niveau de cette rencontre là était tout autre. Le milieu du Canada composé de Scott, Fleming et Quinn a surclassé Macario. La néo-lyonnaise a perdu ses moyens, manquant un enchaînement à la 13èmeminute (reprise par Quinn), et ratant complètement l’occasion qui s’est présentée à elle à la 20ème (déchire sa frappe sur le bon décalage de Williams). Son entraîneur Zlatko Andonovski, a lui aussi dû se rendre compte des difficultés éprouvées par sa milieue de terrain et il l’a invitée à rejoindre le banc pour envoyer Rose Lavelle à sa place. Un coaching qui s’est avéré très payant par la suite.
Ce qu’on retient : à elle de se relever et de montrer ce qu’elle a dans le ventre, le vrai boulot commence maintenant.
😡 Megan Rapinoe (USA)
La Ballon d’or 2019 a fait preuve de suffisance sur la pelouse d’Orlando. À vouloir se la jouer trop facile, elle a perdu des ballons notamment sur une passe fantasque non sécurisée à la 50ème. Voyant le score bloqué à 0-0, elle a porté le ballon, cherchant l’exploit individuel sans jamais réussir à amener le danger. Elle aurait pu endosser la cape de super-héros sur le très bon centre de Williams, mais sa reprise de volée fut trop écrasée.
Ce qu’on retient : les compétition amicales ne l’intéressent pas. Elle garde tout pour Tokyo, c’est bon on a compris.