En Novembre dernier, nous apprenions avec stupeur l’agression de Kheira Hamraoui. La première hypothèse suite à l’agression faisait état d’une rivalité sportive et mettait en cause Aminata Diallo, présente aux côtés d’Hamraoui au moment du drame.
Diallo avait été placée en garde à vue puis relâchée sans aucune charge retenue contre elle. Un de ses proches avait également été placé en garde à vue avant d’être relâché. Dès lors, Romain Molina avait accusé Kheira Hamraoui d’avoir orienté l’enquête de police et précipité sa coéquipière Aminata Diallo dans la tourmente, afin de garder secret une relation extra-conjugale avec Eric Abidal. Selon lui, Aminata Diallo était « une victime dans l’affaire » à qui « on a essayé de faire porter le chapeau ».
Pourtant, dix mois plus tard, l’hypothèse d’une agression sur base de rivalité est de nouveau sur le dessus de la table. L’enquête a progressé et plusieurs nouveaux éléments incriminants ont conduit la police à interpeller Aminata Diallo à son domicile vendredi matin. L’ancienne joueuse du Paris Saint-Germain (désormais sans club), a été placée pour la seconde fois en garde à vue (après avoir déjà fait 40 heures de GAV en novembre 2021). De nouveau dans le viseur de la justice, Aminata Diallo a dû s’expliquer sur son implication présumée dans cette affaire. Selon BMFTV, Diallo a d’abord clamé son innocence avant d’invoquer son droit au silence, et d’être mise en examen pour violences aggravées et association de malfaiteurs. Le parquet a requis le placement en détention provisoire d’Aminata Diallo, sur la base d’indices graves et concordants, provenant notamment d’écoutes téléphoniques ayant permis à l’enquête d’avancer dans ce sens selon une source proche du dossier. Les quatre autres suspects, soupçonnés d’avoir participés à l’agression ont également été mis en examens pour les mêmes chefs d’accusation. D’après le parquet de Versailles, ces derniers, désignent Diallo comme étant la commanditaire de l’agression. De plus selon le journal L’Équipe, l’analyse de l’ordinateur portable d’Aminata Diallo aurait révélé un historique de recherche pour le moins troublant : les termes « cocktail de médicaments dangereux » et « casser une rotule » aurait été recherchés dans les jours précédents l’agression.
Le journal Le Parisien livre d’autres détails ; dans les instants ayant suivi l’agression, les auteurs présumés auraient reçu un appel du mystérieux intermédiaire qui se serait montré « furieux ». Ce dernier leur aurait reproché de ne pas avoir cassé les jambes d’Hamraoui. Ce serait à cet instant que les agresseurs auraient compris l’implication de Diallo puisqu’ elle était la seule à ce moment précis à être au courant du déroulement de l’agression. Enfin, le numéro de téléphone de l’intermédiaire aurait été retrouvé enregistré dans l’ordinateur de bord du véhicule de la joueuse.
Pour l’heure, les suspects ont demandé un délais pour préparer leur défense.