Tout a commencé jeudi dernier, lorsque les féminines de Sarah M’Barek boycottent l’entraînement sous les yeux de Corinne Diacre, sélectionneuse de l’équipe de France venue visiter les installations et échanger avec le staff sur la philosophie du club.
La revendication ? 😡
Un désaccord sur le montant des primes de Coupe de France allouées aux joueuses et le manque de considération de la part des dirigeants du club envers sa section féminine.
Un acte fort qui a provoqué la colère du président de l’EAG Bertrand Desplat suspendant sur le champ l’effectif et le staff de toutes compétitions et entrainements.
C’est donc depuis les tribunes du stade Fred-Aubert que le groupe a assisté dimanche à son élimination en huitième de finale de Coupe de France contre le Stade Brestois victorieux 3-0 des U19 guingampaises de Nicolas Delepine alignées exceptionnellement pour pallier la sanction.
On est là en supportrices. L’ensemble du groupe est en tout cas solidaire à ce mouvement de grève, faisant remonter des revendications sur les conditions salariales, d’entraînement et de traitement. Un mouvement qui concerne plus globalement l’ensemble du football féminin et qui ne touche pas uniquement Guingamp. (Sarah M’Barek, entraineur de l’En Avant de Guingamp féminin).
Un mal qui dure et s’est accentué en réalité depuis le départ pour raisons personnelles du président délégué à la section féminine, Gilbert Castel, qui servait d’intermédiaire entre les filles et la direction. N’ayant pas été remplacé, un fossé s’est alors creusé davantage entre les deux partis.
Il s’agit beaucoup de problèmes de relationnel. Il y a une dimension psychologique, avec des questions de considération, qui ne sont pas simples à appréhender. Depuis les incidents, nous sommes en relation avec la direction parce qu’on souhaite que les choses s’arrangent par le dialogue. (Philippe Piat, président de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP)).
Cinq jours après ce mouvement plein d’orgeuil et de promesses pour la D1 Féminine, le dialogue au sein du club semble avoir porté ses fruits. Les féminines, en lutte pour le maintien, ont pu retrouver le chemin de l’entrainement, le poste de président délégué incarné auparavant par Gilbert Castel sera rétabli en la personne de Frédéric Legrand, également vice-président du club, jusqu’à la fin de la saison. Le point essentiel à retenir est certainement la décision de l’En Avant de Guingamp d’entamer une démarche de discussions avec la mairie de Saint-Brieuc au sujet des conditions d’accueil et d’entraînements de l’équipe féminine.
Tout est bien qui commence bien pour les féminines de l’EAG……