Cueillies à froid, les françaises n’ont jamais été en mesure de rivaliser avec leur adversaire du jour…
C’est dans le froid glacial de Colombus que l’Angleterre et la France se sont faites face pour le coup d’envoi de la SheBelieves Cup. Une sixième confrontation sur les 2 dernières années entre ces deux nations qui commencent à bien se connaître désormais. Les précédentes avaient vu l’équipe de France l’emporter à 2 reprises, également, par deux fois, ces équipes se sont quittées sur un score nul, et l’Angleterre s’est imposée une fois, en ¼ de finale de l’Euro l’été dernier.
La première passe ratée, directement en touche de Griedge Mbock après 12 secondes de jeu ne présageait rien de bon. Une minute plus tard, Fran Kirby s’offrait le premier tir du match, détourné en corner par Karima Benameur, préférée à Sarah Bouhaddi pour garder les buts des bleues hier. Contre le vent en première période, les françaises ont rapidement observé des difficultés à ressortir le ballon, se retrouvant très vite acculées en défense. La 7ème minute de jeu a vu Toni Duggan, l’attaquante du FC Barcelone (futur adversaire de l’OL en Ligue des Champions), ouvrir le score d’un plat du pied parfait après un bon décalage partant d’une simple touche côté droit. La sortie sur blessure d’Anita Asante remplacée par Abbie McManus n’a affecté en rien la bonne entame des Lionesses. Au contraire, McManus est bien entrée dans sa rencontre et a remporté tous ses duels face à une Ouleymata Sarr bien trop tendre. La relance manquée d’une Griedge Mbock décidément pas dans son assiette a bien failli permettre à l’Angleterre de doubler la mise au quart d’heure de jeu. Heureusement pour l’équipe de France, le subtile piqué de Jodie Taylor s’est écrasé sur la barre transversale.
#SheBelievesCup 15′ Jodie Taylor était tout près de marquer le 2nd but mais Benameur est sauvée par la barre transversale. #ANGFRA pic.twitter.com/YvXPFnFehl
— Cœurs de Foot (@coeursdefoot) 1 mars 2018
Orphelines de leur patronne défensive Wendie Renard (restée en France à cause d’une blessure), les bleues ne parviennent pas à sonner la révolte et finissent par encaisser un deuxième but logique après 28 minutes par l’intermédiaire de Jill Scott après un bon travail du duo Parris–Bronze. Elle ajuste Benameur d’un tir placé au ras du poteau sur lequel la portière a mis du temps à se coucher.
Les rares incursions des joueuses de Corinne Diacre sont arrivées par le côté gauche avec une association Karchaoui/Le Sommer qui a beaucoup mieux fonctionné que l’association Perisset/Diani côté droit. Un paradoxe puisque ces dernières évoluent au sein du même club : Le Paris Saint-Germain. Il aura fallu attendre la 41ème minute pour enfin voir un décalage côté droit. Mais seulement 39 pour voir l’Angleterre tripler la mise par l’intermédiaire de l’inévitable Jodie Taylor qui gagne son face à face avec Benameur après avoir profité d’une erreur de marquage de Mbock une nouvelle fois pas exempte de tous reproches. Le score à la mi-temps est lourd mais très logique. 3-0.
Au retour des vestiaires, aucun changement du côté anglais. Remarquez, avec une telle prestation de ses joueuses, Phil Neuville aurait été inconscient de modifier quelque chose. En revanche, aucun changement non plus du côté français ; plus surprenant. Et la punition ne s’est pas faîte attendre. Dès la 46ème Kirby parvient à reprendre un centre au point de penalty au milieu de 3 françaises très passives. Un quatrième but qui pousse la sélectionneuse de l’équipe de France à des changements avec les sorties de Faustine Robert (sur blessure) et de Kadidiatou Diani et les entrées poste pour poste de Gaëtane Thiney et de Viviane Asseyi. Valérie Gauvin est aussi entrée en jeu en lieu et place d’Ouleymata Sarr après 73 minutes. Des changements payants puisque les bleues ont sauvé l’honneur grâce à Thiney et son tir dévié qui a trompé un Karen Bardsley bien tranquille hier soir. En effet, l’équipe de France n’a cadré qu’un seul tir sur l’ensemble de la rencontre.