Sur une proposition de l’Assemblée générale, les clubs de Pro League Belge (L1 Belge) devront investir 300.000 euros dans le football féminin à partir de 2018-2019.
Lors de la prochaine assemblée générale, la Pro League proposera une nouvelle répartition des droits TV. Les clubs qui possèdent une équipe féminine inscrite à l’Union Belge de Football profiteraient d’une plus grande part du gâteau.
La Pro League veut encourager les clubs à investir dans le football féminin. La proposition doit encore être acceptée par l’assemblée générale.
De l’autre côté de la frontière…
La France a déjà pris une mesure sur les droits TV : les groupes M6 (équipe de France) et Canal + (D1 féminine et Coupe du Monde Féminine) se partageront la diffusion du football féminin entre 2018 à 2023. Lors du mondial, Canal + diffusera l’intégralité des matchs ; TF1 diffusera tous les matchs de l’équipe de France en clair.
Il semble que la problématique concernant la diffusion de l’Equipe de France féminine soit résolue. Cependant, la France est en retard en ce qui concerne les clubs.
Clubs féminins et droits TV :
Contrairement à l’initiative belge, les clubs de Ligue 1 ne sont en aucun cas obligés par la FFF d’avoir leur équipe féminine. Rappelons que 25% des clubs de Ligue 1 n’ont pas de section féminine (Rennes, Angers, Strasbourg, Caen, Amiens).
Autre problème, il n’a pas été précisé que les clubs de D1 Féminine toucheraient des droits TV. Ces droits pourraient justement aider les clubs en difficulté, sections féminines ou équipes féminines à part entière, à gagner un peu d’argent.
En somme, la FFF sépare la diffusion et l’aspect économique du développement du football féminin. Or, relier ces 2 critères sauverait de nombreuses équipes féminines.
La télévision, seule possibilité pour les petits clubs de survivre ?
Il n’est pas nouveau de dire que la télévision et la communication en général sont des moyens indispensables pour se faire entendre. Par exemple, la grève à Guingamp a pris une ampleur phénoménale, lors de la venue de la sélectionneuse Corinne Diacre. Dans un autre contexte, les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant quant à la popularité d’un club (notamment grâce aux commentaires en live de matchs) : tous les clubs de D1 Féminine possèdent un compte Twitter.
Lorsqu’on regarde le milieu et le bas de tableau de D1 Féminine, on se rend compte qu’il manque énormément de moyens aux clubs pour pouvoir se maintenir dans l’élite. Avec des droits TV, les petits clubs seraient plus populaires et pourraient investir dans leurs infrastructures afin que la D1 Féminine devienne de plus en plus compétitive, et de ce fait, plus intéressante.
La FFF devrait méditer sur ce sujet, car oui, si Lyon perdait un match face à Rodez, ça ferait le tour du monde !