Non les Bleues n’ont pas besoin de l’arbitrage pour soulever le titre le 7 juillet prochain. Oui le Nigeria a été victime d’un règlement absurde mis en vigueur par la FIFA six jours avant le début du mondial.
TOPS
⭐⭐⭐ Viviane Asseyi : Pour sa première sélection en Coupe du Monde, Viviane Asseyi a régalé ne se laissant pas intimider par l’enjeu. Dans un premier acte tricolore cadenassé par un bloc Nigérian bien en place, elle s’est montrée particulièrement appliquée dans les phases de jeu avec et sans ballon. Ses combinaisons sur le couloir gauche avec avec Majri ont apporté ce brin d’audace necessaire pour déstabiliser le dernier rempart nigérian (10ème, 15ème). Peu avare d’effort, Asseyi est parvenue à gratter d’excellents ballons, souvent converti en coup de pied arrêtés (6ème, 11ème, 15ème, 26ème, 58ème …). Concernée dans tous les aspects du jeu, Vivi a tenté, Vivi s’est fait plaisir et cela a fini par payer. À la suite d’un contact avec Ebere dans la surface, Asseyi va obtenir le penalty de la controverse mais un penalty victorieux pour les Bleues.
⭐⭐ Amandine Henry : La capitaine tricolore a encore répondu présente. Irréprochable dans la bataille du milieu, sa supériorité athlétique dans les duels a apporté beaucoup de sérénité aux Bleues. Son quadrillage a permis à la charnière MBock-Renard d’employer du jeu long et ses relances d’apporter des solutions d’attaques. En bon métronome, Henry a su réguler le jeu et dépasser ses fonctions pour amener le danger sur les cages Nigérianes. Pas loin d’être passeuse décisive (12ème, 50ème, 90ème+5), Henry a également failli se muer en buteuse sur les coups de pieds arrêtés (17ème, 29ème). Alors qu’il a fallu multiplier les efforts, Amandine Henry a été irréprochable.
⭐ Amel Majri : Auteure de deux premiers matchs en demi-teinte, la latérale gauche a prouvé face au Nigeria qu’elle monte en puissance. Défensivement appliquée, Amel s’est faite surprendre une fois par Oshoala (6ème) avant de durcir son jeu. Majri a été l’une des seules joueuses en première mi-temps à accélérer le jeu. Ses combinaisons rapides notamment avec Asseyi (10ème, 15ème, 52ème, 55ème, 63ème etc..) ainsi que ses percutions face à Okeke ont souvent abouti sur des centres. Son audace l’a même poussé à tenter sa chance sur une belle frappe aux 20 mètres qui a d’ailleurs été le premier tir cadré du match (65ème) . Quand Amel Majri est bien techniquement, il est difficile de l’arrêter.
FLOPS
😡😡😡 Le règlement FIFA : Si la VAR a été instaurée pour éradiquer les injustices dans le football, l’exemple qui nous a été offert hier est allé tout sauf dans ce sens. À la 76ème Asseyi obtient un penalty indiscutable. Ebere s’essuie le crampon sur la Française sans toucher le ballon. La VAR intervient et Melissa Borjas confirme le penalty. Renard s’élance et voit le ballon frapper le poteau et filer en sortie de but mais la joie des Nigérianes réduites à 10 est de courte durée. La VAR intervient à nouveau et ordonne que le penalty soit retiré car Nnadozie la portière nigériane est coupable de ne pas avoir mis exactement son pied sur sa ligne au départ du ballon. Un règlement complètement absurde mais appliqué à la lettre par les arbitres de la VAR et l’arbitre centrale. Si l’application de cette règle entrée en vigueur, 6 jours avant le début du mondial, ne souffre d’aucune contestation, nous refusons un football dicté par la technologie si cette dernière n’est pas adaptable à la réalité du terrain. Dans cet exemple précis, Nnadozie a été sanctionnée pour un centimètre et un carton jaune sans pour autant que les joueuses entrées dans la surface ne le soient. Encore pire, Nnadozie n’a tiré aucun profit de cette position soi-disant illicite vu que le penalty n’était pas cadré. Un cas de configuration sur ce penalty que l’arbitre centrale, au fait de cette nouvelle règle FIFA, n’aurait jamais donné à retirer sans l’intervention de la VAR.
Tous passionnés de football sait qu’il est quasiment impossible pour un gardien d’espérer arrêter un penalty sans effectuer ce petit pas d’élan. Interviewée par TF1 à l’issue du match, Wendie Renard a elle-même expliquée qu’elle avait été décontenancée, au moment de tirer son premier penalty, par le fait que la gardienne Nigériane n’a pas bougé.
On se demande alors dans quelle mesure cette règle FIFA a pris en compte la réalité du terrain ? Dans quelle mesure l’interprétation de l’arbitre centrale, qui est au plus près de l’action prévaut ? Lui demander son avis sur une faute indiscutable dans la surface est nécessaire mais pas sur son interprétation d’un tel cas de figure ? Tendons-nous vers un football robotisé et aseptisé ? Un football qui sera dénaturé pour contenter une institution qui invente des règlements en les vendant comme plus justes ?
Nous sommes déçus pour cette équipe du Nigeria qui risque sa place dans ce Mondial pour une décision injuste. Notre Équipe de France féminine a assez de talent pour aller chercher ce titre sur le terrain sans être targuées d’avoir été avantagée par l’arbitrage.
😡😡 Gaëtane Thiney : Meneuse de jeu titulaire de l’escouade Bleue, Thiney s’est montrée trop discrète. En manque de créativité dans l’utilisation du ballon, elle a eu du mal à trouver les bons décalages pour apporter un danger probant sur le front de l’attaque. Ses transmissions trop lentes ont ralenti le jeu ce qui a cantonné les offensives françaises à déferler sur les couloirs. Peu en réussite à la passe, Thiney a de surcroît manqué deux grosses occasions de donner l’avantage à la France. Bien servie en retrait par Cascarino, elle ouvre trop son pied et ne cadre pas (59ème) puis se jette sur le centre d’Asseyi au second poteau mais manque sa reprise (66ème). Gätane Thiney est passée à côté de son match sur le plan tactique et technique affaiblissant grandement les solutions offensives de l’Équipe de France.
😡 Charlotte Bilbault : La sentinelle qui vient d’honorer sa première titularisation en coupe du Monde, a fait preuve, trop souvent, de fébrilité technique. Alignée à côté d’Amandine Henry, Bilbault s’est appliquée les 45 premières minutes avant de perdre le fil de son match. Auteure d’une sublime passe aérienne pour Gauvin qui a surpris Ebi (25ème), les choses se sont compliquées en seconde période. Ses tentatives de transversale dans l’entrejeu ont manqué de justesse technique entrainant une succession de pertes de balles et un anéantissement des contre-attaques (51ème, 61ème, 66ème, 68ème, 90ème). En plein temps fort de l’Équipe de France, Bilbault s’est éteinte après l’heure de jeu en multipliant les mauvais choix et les passes à contre-temps.